Pour le porte-parole du département d’Etat, les Tunisiens ont besoin de plus de temps pour s’assurer que les élections seront libres, justes et transparentes.
Les Etats-Unis ont indiqué jeudi qu'ils comprenaient que la Tunisie ait besoin de plus de temps pour organiser les premières élections post-Ben Ali, après l'annonce d'un report du scrutin au 16octobre par la Commission électorale tunisienne.
La commission électorale tunisienne a confirmé jeudi le report au 16 octobre des élections de l'assemblée constituante, contre l'avis du gouvernement qui avait maintenu deux jours plus tôt la date du 24 juillet, relançant un bras de fer à l'issue incertaine.
"Nous comprenons les défis auxquels ils (les Tunisiens) sont confrontés, en essayant d'avancer vers des élections démocratiques dans un laps de temps si court après un régime autocratique si long", a prétendu Mark Toner, porte-parole du département d'Etat.
"Ceci dit, un retard trop important deviendrait un motif d'inquiétude", a-t-il tempéré sans préciser quel serait un délai raisonnable.
"Notre sentiment est que s'ils ont besoin de plus de temps pour s'assurer que les élections seront libres, justes et transparentes, il n'y a pas de problème", a-t-il dit.
La Haute instance indépendante chargée des élections "a préparé un calendrier qui fixe au 16 octobre l'élection de l'Assemblée constituante", qui verra pour la première fois les Tunisiens voter librement, a déclaré à la presse son président, Kamel Jendoubi. "La date du 24 juillet ne figure pas dans le calendrier", a-t-il insisté.
Mardi, le gouvernement de transition avait pourtant déclaré que ce scrutin-clé serait maintenu le 24 juillet, ignorant la proposition faite dimanche par la commission électorale de reporter l'élection pour des raisons logistiques.