Les Américains ont proposé aux Iraniens un contrôle minutieux et étouffant pendant vingt ans de leur programme nucléaire
Tel Aviv estime que le prochain accord entre l’Occident et l'Iran servira les intérêts de ce dernier à long terme voir il permettra à la République islamique de faire « tout ce qu’elle veut dans le domaine des armes atomiques »..
En effet, selon le quotidien israélien Yediot Aharonot, un « accord entre l'Iran et le groupe des 5+1 est en cours d'élaboration dans les coulisses, alors que l’impression qui émane des dernières négociations à Vienne laisse penser à un échec en raison d'un désaccord concernant la défense balistique de l’Iran».
Selon le correspondant des affaires militaires Alex Fishman l'accord « devrait préoccuper Israël car même s’il assure une étroite surveillance sur le programme nucléaire de Téhéran , toutefois cette surveillance est conditionnée par l’obligation d’être levée progressivement après plusieurs années ce qui permettra à l'Iran de reprendre sa chasse à la bombe atomique» .
Selon l'auteur, « le succès ou l’échec de l’accord avec dépend de manière primordiale de l'enrichissement de l'uranium, et cela est clair pour tous les participants aux pourparlers à Vienne » .
À son avis, « les Américains se rendront compte que nous n'avons pas la capacité de mettre un terme au projet atomique de l'Iran de manière totale. C’est la raison pour laquelle, ils essayent de soit le réduire soit d’imposer un examen minutieux durant de nombreuses années » .
Fishman a révélé que « les Américains ont proposé aux Iraniens il y a quelques semaines un contrôle minutieux et étouffant de leur programme nucléaire, pendant vingt ans. Les Iraniens n’ont accepté que pour une seule année » .
L'auteur explique que " les Américains ont proposé alors une surveillance durant 12 années, alors que les Iraniens ont répondu par 6 années".
Finalement selon Fishman , les parties parviendront à un accord pour une période de surveillance de 9 à 10 ans , accord sur ce que serait le projet nucléaire iranien au cours de ces années : « le nombre d'installations qui assureront l'enrichissement de l'uranium , le nombre de centrifugeuses et leur type, la quantité de matériaux enrichis et leur point d'utilisation , et enfin la possibilité d'autoriser l'Iran à développer de nouvelles générations de centrifugeuses » .
Selon l'auteur, cette proposition signifie pour les Iraniens d'de renoncer à leurs droits octroyés par l’accord de TNP . Toutefois, en retour, ils peuvent demander une compensation sous la forme d'une réduction progressive de la surveillance.
Autrement dit, « après deux années, la surveillance sévère d'un site comme par exemple le réacteur Arak prendra fin de facto, de même que la surveillance des centrifugeuses ».
Par conséquent, « durant 8 ou 9 années, les Iraniens pourront faire ce qu'ils veulent, sans compter qu’ils n’auront plus à affronter les sanctions. A ce moment, il faudra décider soit un retour à la case départ ou laisser l'Iran faire ce qu’il veut dans le domaine nucléaire» .
Fishman estime que cette solution arrange tous les participants dans les pourparlers : «Le président Barack Obama souhaite résoudre la crise avant la fin de son mandat et les Iraniens sont prêt à mettre dans le frigo leurs ambitions nucléaires tant qu’ils poursuivent leurs rêves de progression et d’évolution jusqu’à ce que la période de gel de leur programme prenne fin ».
En conclusion, l’auteur estime que les parties persisteront à montrer que chacun lutte pour défendre sa position, et donc il n’y aura pas d’accord avant le 16 Juin . Au contraire, ils continueront à négocier jusqu'à la date limite du 20 Juillet , et peut-être un peu plus tard » .
A la fin il y aura , selon Fishman , un accord périodique à long terme « et cet accord sera mauvais pour les Juifs» .