C’est l’avis d’un expert russe.
« La signature d'un accord final sur le programme nucléaire iranien est ralentie par les Etats-Unis », estime Rajab Safarov, directeur général du Centre russe pour l'étude de l'Iran contemporain.
« Cela profite aux USA… Ils tentent de faire pression sur l'Iran, d'inscrire dans l'accord des positions qui bloqueraient par la suite l'activité de l'Iran dans le secteur des hautes technologies et sa coopération énergétique nucléaire avec certains pays, notamment la Russie », a déclaré Rajab Safarov lors d'une table ronde organisée par RIA Novosti, consacrée aux négociations sur le programme nucléaire iranien entre Téhéran et les six médiateurs internationaux.
D'après l'expert, « il s'agit d'une position absolument cynique visant à isoler l'Iran et priver la Russie de contrats très prometteurs dans le secteur énergétique iranien. » Rajab Safarov a noté que l'Iran était prêt à tout pour satisfaire les préoccupations des Six vis-à-vis de son programme nucléaire.
Plus tôt, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi avait déclaré que le prochain cycle des négociations sur le problème nucléaire iranien se tiendrait à Vienne du 16 au 20 juin. Araghchi a reconnu qu'il restait des questions en suspens mais l'Iran espère que les négociateurs pourront bientôt préparer le texte final de l'accord sur son programme nucléaire. Le vice-ministre a souligné que l'Iran garderait le droit de développer son programme balistique, qui représente la « ligne rouge » dans les négociations.
Comme il a été convenu à Genève en novembre 2013, un accord à part entière garantissant l'absence d'aspect militaire dans le programme nucléaire iranien devrait être prêt d'ici le 20 juillet. A la même période les Six et l'Iran avaient convenu d'une limitation provisoire du programme nucléaire iranien en échange d'une suspension partielle des sanctions américaines et européennes contre Téhéran.