22-11-2024 11:22 AM Jerusalem Timing

Israël: l’affaire Corrie à nouveau devant la justice

Israël: l’affaire Corrie à nouveau devant la justice

Rachel Corrie, 23 ans, a été écrasée le 16 mars 2003 sous les chenilles d’un bulldozer de l’armée alors qu’elle s’opposait à la destruction d’une maison palestinienne.

La Cour suprême israélienne a examiné mercredi l'appel déposé par les parents de Rachel Corrie, tuée en 2003 par un bulldozer militaire israélien à Gaza, dont la plainte pour "homicide par négligence" au civil contre l'Etat d'Israël avait été rejetée en 2012.
   
Rachel Corrie, 23 ans, a été écrasée le 16 mars 2003 sous les chenilles d'un bulldozer de l'armée alors qu'elle s'opposait avec d'autres membres du Mouvement international de solidarité (ISM) et des Palestiniens à la destruction d'une maison palestinienne à Rafah (sud de la bande de Gaza).
   
En 2012, la justice israélienne avait conclu que la mort de Rachel Corrie résultait d'un accident et non de la responsabilité du conducteur du bulldozer, tout en rejetant les accusations selon lesquelles un film vidéo sur ce qui s'était passé avait été détruit.
"Nous avons là un mécanisme qui permet à l'armée d'agir en toute impunité. En tant qu'ex-soldat je trouve cela très dangereux", a déclaré Craig Corrie, le père de la militante aux journalistes, à la sortie de l'audience.
   
Contestant la décision de l'armée de clore le dossier, la famille avait déposé en mars 2010 une plainte au civil contre l'Etat d'Israël et le ministère de la Défense en demandant un dédommagement symbolique d'un dollar.
"Cela fait plus de dix ans que l'affaire Rachel Corrie se caractérise par des enquêtes bâclées, non-professionnelles et opaques et des décisions de justice qui menacent la protection internationale des civils", a déclaré dans un communiqué Bill Van Esveld, du bureau de l'ONG Human Rights Watch (HRW) à Jérusalem
   
Les juges de la Cour suprême, après cette audition unique de mercredi, rendront leur décision ultérieurement, a-t-on appris auprès de Me Hussein Abou Hussein, l'avocat de la famille, sans plus de précision.