Le mutisme de la communauté internationale encourage les crimes des forces bahreïnies.

La police bahreïnie a froidement tué un adolescent lors des manifestations réclamant des réformes dans ce petit royaume du golfe.

"Mahmoud Mohsen a succombé à ses blessures après avoir été touché par des tirs à la chevrotine mercredi à Sitra", dans l'est de Bahreïn, a indiqué le principal groupe de l'opposition Al-Wefaq.

Et de préciser que l'adolescent de 15 ans avait été tué lorsque les forces de sécurité "ont ouvert le feu contre des manifestants". La victime a été touchée "au thorax et au coeur".

Le chef d'Al-Wefaq, cheikh Ali Salmane, a dénoncé "un crime". "Vous avez tué un gamin qui ne représentait aucun danger pour personne", s’est-il indigné, dans un tweet.

Et de regretter: " l'impunité et le silence de la communauté internationale face aux violations systématiques des droits de l'homme à Bahreïn encouragent le recours à la violence excessive contre les citoyens opposants".

Le ministère de l'Intérieur a indiqué pour sa part que la police avait été notifiée de l'admission d'un mort dans un dispensaire de Sitra, et qu'une enquête était en cours !

"Pas besoin d'enquête sur des tirs visant d’une façon flagrante la tête et la poitrine des manifestants", a réagi le chef du groupe Wefaq, cité par le site al-Wefaq.

Bahreïn, petit pays du Golfe dirigé par la dynastie des Al-Khalifa, est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation réclamant des réformes constitutionnelles.