Pour sa part, la Russie a annoncé qu’elle va se doter d’un avion de détection radar lointaine, l’A-100..

Le croiseur lance-missiles américain USS Vella Gulf entrera dans la mer Noire le 23 mai, a annoncé vendredi la Marine américaine dans un communiqué.

 
Le croiseur participera à des exercices bi- et multilatéraux.

Le vice-président américain Joe Biden a antérieurement annoncé que plusieurs navires, y compris le croiseur USS Vella Gulf, entreraient ces prochains jours dans la mer Noire pour y faire des escales et mener des exercices navals.

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a dénoncé l'augmentation "sans précédent" de la présence militaire des Etats-Unis et de l'OTAN en Europe de l'Est, près des frontières russes. Selon le représentant permanent de la Russie auprès de l'Alliance, Alexandre Grouchko, l'OTAN profite de la situation en Ukraine pour justifier son existence et convaincre les pays membres d'augmenter leurs dépenses militaires.


Pour sa part, la Russie a annoncé qu'elle va se doter d'un avion de détection radar lointaine, l’A-100. Il doit remplacer les A-50 actuellement en service dans l'Armée de l'air russe.

Ce futur avion de 5e génération augmentera sensiblement les capacités de reconnaissance, de surveillance et de commandement déjà notables de son prédécesseur, l'A-50U modernisé. Selon des informations publiques, ce dernier assure la détection d'un bombardier à une distance de 650 km, d'un avion de chasse à 300 km et des cibles terrestres, une colonne de chars par exemple, à 250 km. Selon Vladimir Verba, directeur général du consortium Vega, un des principaux participants au projet, l'A-100 est développé sur la base de l'Iliouchine Il-476 par plusieurs entreprises de l'industrie de défense russe.

« C'est un système d'aviation stratégique opérationnelle possédant des capacités uniques de détection et de traitement des cibles les plus variées, depuis les cibles aériennes, terrestres et navales jusqu'aux drones hypersoniques en passant par des cibles aérodynamiques et balistiques. Il est également capable de mener une reconnaissance et de fournir des informations à des postes de commandement de tout niveau. »

Il s’agit sans aucun doute d’un des systèmes d'aviation les plus sophistiqués au monde. A l'heure actuelle, seuls deux pays sont en mesure de créer des systèmes de ce genre et la Russie est l'un d'entre eux.

L'A-100 sera équipé d'un radar tridimensionnel à balayage électronique de dernière génération. Ses instruments de calcul super puissants seront basés sur une grappe de serveurs de fabrication russe. Tout porte à croire qu'il deviendra l'élément clé de la reconnaissance et du commandement pour toutes les armes des forces armées de Russie.

Quant à la reconnaissance dans le cadre du Traité international Ciel ouvert, les militaires russes se serviront du système d'observation du Toupolev Tu-214ON. Deux avions complètement équipés et l’infrastructure terrestre indispensable ont été déjà construits à l'intention du ministère de la Défense de Russie. Vladimir Verba a noté que le gros des travaux a été réalisé par le consortium Vega :

« Nous avons équipé le système d'observation de bord de tous les instruments de suivi aérien autorisé par le Traité. En exécutant leur mission, les inspecteurs russes pourront observer la surface dans plusieurs diapasons des ondes électromagnétiques : infrarouge, optique, photo, vidéo et radar. »

Vladimir Verba trouve dénuées de tout fondement les appréhensions de la partie américaine divulguées par la presse occidentale d'après lesquelles les caractéristiques du Toupolev Tu-214ON surpasseraient les paramètres autorisés par le Traité. Une fois la certification internationale passée, le Toupolev pourra être utilisé pour effectuer des vols d'inspection au-dessus de tous les pays membres du Traité qui sont actuellement 34, les Etats-Unis compris. Lors de la présentation du système à Vienne, les spécialistes occidentaux ont reconnu que la Russie était parvenue à créer le meilleur avion du Ciel ouvert.