Le prédicateur s’était enfui en avril de la ville de Tripoli, où l’armée s’était déployée en force pour faire cesser les combats entre musulmans sunnites et alaouites.
Les forces de sécurité libanaises ont arrêté le prédicateur radical Omar Bakri, connu pour son soutien au réseau Al-Qaïda et soupçonné d'implication dans des violences confessionnelles à Tripoli (nord), a annoncé lundi une source de sécurité.
Les autorités libanaises avaient lancé un mandat d'arrêt contre cet homme radical qui avait disparu il y a un mois. Il a été arrêté dimanche dans la ville d'Aley, à l'est de Beyrouth, selon la même source.
Le prédicateur s'était enfui en avril de la ville de Tripoli, où l'armée s'était déployée en force pour faire cesser les combats entre musulmans sunnites et alaouites, liés au conflit en Syrie voisine.
Originaire de Syrie mais détenteur d'un passeport libanais, ce religieux sunnite a vécu près de 20 ans en Grande-Bretagne avant de s'installer au Liban en 2005.
Figure de proue des milieux radicaux en Grande-Bretagne, il a été interdit de séjour dans ce pays après le tour de vis donné par les autorités à la suite des attentats du 7 juillet 2005 à Londres (56 morts, 700 blessés).
Au Liban, il a été condamné à la réclusion à perpétuité par un tribunal militaire pour incitation au meurtre, vol, possession d'armes et d'explosifs, mais il a été libéré sous caution en 2010 dans l'attente d'un nouveau procès.
Même s'il nie tout lien avec Al-Qaïda, il avait "glorifié" les kamikazes des attaques du 11-Septembre aux Etats-Unis et estimé lors de la mort du chef d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden en 2011 que le monde arabe avait "perdu un leader".