24-11-2024 07:55 AM Jerusalem Timing

Mavi Marmara: Ordre d’arrestation d’ex-chefs de l’armée sioniste

Mavi Marmara: Ordre d’arrestation d’ex-chefs de l’armée sioniste

La justice turque accuse les responsables israéliens de "meurtres monstrueux et de torture".

  Une cour criminelle d'Istanbul a ordonné lundi l'arrestation d'ex-chefs de l'armée israélienne pour leur implication dans un assaut qui avait coûté la vie à neuf activistes turcs en 2010 au large de Gaza, ont indiqué des sources concordantes.

La cour déposera à Interpol une demande de mandat d'arrêt international à l'encontre de quatre anciens responsables militaires israéliens, jugés depuis 2012 par contumace dans une procédure très symbolique en Turquie, a expliqué à l'AFP un porte-parole de l'organisation caritative islamique turque IHH (la Fondation d'aide humanitaire) et un avocat de la partie civile.

"Un mandat d'arrêt à été délivré par la cour contre les suspects", a souligné Serkan Nergiz de l'IHH qui a ajouté que la décision de la Cour sera notifiée au ministère de la Justice qui devra demander à Interpol un "bulletin rouge" contre l'ancien chef d'état-major de l'armée israélienne, le général Gabi Ashkenazi, l'ex-chef des renseignements militaires Amos Yadlin et les anciens chefs d'état-major de la marine et de l'aviation.

La justice turque accuse les responsables israéliens de "meurtres monstrueux et de torture".

La décision de la cour intervient alors que des discussions sont en cours depuis plusieurs mois entre Israël et la Turquie pour dédommager les familles des victimes.

Le 31 mai 2010, les commandos israéliens avaient abordé de nuit par hélicoptère et dans les eaux internationales le Mavi Marmara, navire amiral d'une flottille d'aide humanitaire affrété par l'IHH et parti pour briser le blocus israélien de Gaza.

Lors de l'abordage, les commandos avaient ouvert le feu tuant neuf militants et faisant de nombreux blessés. L'IHH a en outre annoncé lundi qu'elle n'abandonnera pas les poursuites judiciaires contre les militaires israéliens dans le cadre d'un éventuel accord d'indemnisation.

"Nous n'abandonnerons pas les poursuites en justice. Nous pensons que les criminels doivent être jugés dans tous les cas", a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'IHH.

Le responsable a insisté que, "même si nous abandonnons, les familles des victimes ne le feront pas".

Le montant des compensations qui seront versées par Israël n'est pas encore connu. Selon la presse israélienne, il s’agirait d’une enveloppe de 20 millions de dollars aux victimes turques.

Une fois signé, le futur accord doit encore être ratifié par le parlement turc pour avoir une valeur internationale.

Toutefois, un des avocats des familles turques, Cihat Gokdemir, a affirmé que même si les députés pardonnaient les soldats israéliens, les poursuites ne pouvaient être abandonnées, aux termes des lois.