40 milliards de dollars sont promis à l’Egypte et à la Tunisie par les Occidentaux et leurs acolytes arabes.
Vu que les deux régimes Moubarak et Ben Ali étaient de fervents alliés des occidentaux et d’Israël, ces derniers et leurs acolytes du Golfe font tout pour que la politique postrévolutionnaire des deux pays ne change pas de cap. Aussi bien sur le dossier du conflit arabo-israélien que sur celui inhérent des relations avec l'Iran
Dans une conférence de presse, organisée au Caire le 26 mai dernier, le secrétaire d’état adjoint américain Jeffrey Feltmann a affirmé que la reprise des relations entre l’Égypte et l’Iran constitue un danger pour les États-Unis.
« les négociations entre l’Égypte et l’Iran pour la reprise des relations est dangereuse pour l’Égypte, comme elle constitue un danger pour les États-Unis ». a-t-il dit. Et d’arguer que « la situation en Égypte diffère de celle de l’Iran, la première s’est dirigée vers la démocratie, alors que Téhéran exerce beaucoup de répression contre son peuple ».
Force est de constater que la rhétorique sournoise de Feltman s’attèle à vouloir présenter comme « un » les intérêts égyptiens et américains, et s’érige comme étant un défenseur du bien-être de l’Égypte et de son peuple.
Question de ne pas paraitre défendre les intérêts américains au détriment de ceux des égyptiens comme ce fut le cas durant de longues décennies.
Plus encore, le responsable américain a même fait part de la disposition de son pays à contribuer aux efforts du gouvernement égyptien pour dévoiler les sources de la fortune colossale du raïs déchu Hosni Moubarak.
Curieusement, il a été interrogé par le journal sur la position de son pays sur la création d’un état copte en Égypte. Ce à quoi il a répondu : « l’Amérique ne décide pas ce que veulent les égyptiens. La révolution a été faite pour exprimer la volonté des musulmans et des chrétiens ».
Dpuis le renversment de Moubarak et les évènements entre musulmans et coptes qui ont élaté, des observateurs appréhendent des tentatives américaines et occidentales de semer les divisions intercommunautaires au sein de l’Égypte pour faire pression sur ce pays et ses choix politiques stratégiques à venir.
Alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour une reprise des liens avec Téhéran et pour un changement de position du Caire dans le conflit arabo-israélien.
Ce changement ne manque pas de hanter les Occidentaux ! Et avec eux, leurs alliés dans la région, les régimes monarchiques des pays du Golfe en particulier.Tous deux collaborent pour confisquer les deux révolutions égyptienne et tunisienne.
Parmi leurs stratèges, une générosité sans précédent. Ou des promesses de générosité !
40 milliards pour confisquer les révolutions égyptiennes et tunisiennes
En plus des 6 milliards que la Banque mondiale a dit vouloir accorder à ces deux pays, les G8, par la voix de l’hôte de leur sommet, Nicolas Sarkozy, ont fait état de promesses d'aides de 40 milliards de dollars au Caire et à Tunis pour les deux années à venir.
La moitié environ proviendrait de banques de développement multilatéral comme la Banque européenne d'investissement (20 milliards) et le reste prendrait la forme d'aides bilatérales des pays du G8 - la France s'engageant à hauteur d'un milliard d'euros – ( 10 milliards) et des riches pays pétroliers du Golfe (10 milliards).
Bien entendu, ces aides seront accordées dans le cadre de prêts à conditions avantageuses
La Tunisie a déjà fait savoir qu'elle avait besoin de 25 milliards de dollars sur cinq ans alors que l'Egypte a réclamé de 10 à 12 milliards pour tenir jusqu'à la mi-2012, les deux pays devant faire face à une chute de leurs revenus touristiques depuis les troubles de l'hiver dernier.
Dans un rapport remis au G8, le Fonds monétaire international a chiffré à 160 milliards de dollars les besoins de financements des pays non exportateurs de pétrole du Proche-Orient et d'Afrique du Nord pour les prochaines années.
Prévisions vraies ou fausses? La question mérite d'être posée.
Depuis la chute de ces deux régimes, les institutions internationales multiplient des prévisions alarmantes. Comme si leur situation ne l'était pas, la veille des révolutions!!