Le mufti de Jérusalem, Mohammad Hussein, l’a pressé d’intervenir auprès d’Israël pour arrêter l’agression contre le peuple palestinien.
Le pape François est rentré à Rome lundi soir, au terme d'un pèlerinage chargé de trois jours en Jordanie, dans les Territoires palestiniens et les territoires occupés par Israël.
L'avion de la compagnie israélienne El Al transportant le chef de l'Eglise catholique a décollé de Tel-Aviv à 17H30 GMT, après une brève cérémonie d'adieux, à destination de Rome où il a atterri vers 21H00 GMT.
Peu avant son départ de Jérusalem, un incendie d'origine criminelle a consumé des croix de bois dans l'une des principales églises catholiques, selon frère Nikodemus Schnabel, un porte-parole de l'abbaye de la Dormition. Cet édifice se trouve près du Cénacle, où François venait de célébrer une messe, au grand dam d'extrémistes juifs qui en revendiquent l'exclusivité.
Dans ce site sacré pour les trois religions, il a tenu un discours personnel très chaleureux devant les responsables des diocèses et des ordres religieux de Terre sainte, insistant sur les idées de "famille", de "fraternité" et d'"amitié".
Dans une collision des calendriers spirituel et temporel, la municipalité israélienne a approuvé un plan de construction de 50 logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est, selon un conseiller municipal d'opposition.
Recevant le souverain pontife, le président israélien Shimon Peres a
accepté lundi son invitation lancée dimanche à une prière commune pour la paix avec le président palestinien Mahmoud Abbas au Vatican. Ce dernier a accepté de se rendre le 6 juin au Vatican, avait indiqué dès dimanche le négociateur palestinien Saëb Erakat.
Lors d'une conférence de presse à bord de l'avion qui le ramenait à Rome, le pape a expliqué que l'invitation qu'il a faite à Shimon Peres et Mahmoud Abbas de venir prier pour la paix "dans sa maison" au Vatican n'a pas "pour but de faire une médiation".
"C'est une rencontre au Vatican pour prier ensemble, ce n'est pas pour faire une médiation. C'est une prière sans faire de discussions. Ensuite chacun rentre chez soi", a expliqué le pape.
A propos du statut d’al-Qods sur lequel achoppent notamment les pourparlers de paix, le pape a souligné que "le Saint Siège a sa position sur la question religieuse. Jérusalem est la capitale des trois religions".
Le mufti de Jérusalem, Mohammad Hussein, l'avait pressé d'intervenir auprès d'Israël pour "arrêter l'agression contre notre peuple, notre terre, et nos lieux saints et permettre la liberté d'accès aux musulmans et chrétiens de notre peuple à leurs lieux saints d'Al-Aqsa et du Saint-Sépulcre".