24-11-2024 04:02 AM Jerusalem Timing

L’ambassade de Syrie à Amman reste ouverte (Jordanie)

L’ambassade de Syrie à Amman reste ouverte (Jordanie)

Amman avait annoncé que l’ambassadeur Bahjat Souleimane était désormais considéré "persona non grata" et lui avait demandé de quitter le pays "sous 24 heures".

L'ambassade de Syrie à Amman reste ouverte et Damas peut nommer un nouvel ambassadeur, a indiqué le gouvernement jordanien, soulignant que l'expulsion lundi de l'ambassadeur ne signifiait pas une rupture des relations diplomatiques.

"La décision du gouvernement de considérer l'ambassadeur syrien à Amman persona non grata et son expulsion (...) est une affaire qui ne concerne que la personne de l'ambassadeur", a affirmé le porte-parole du gouvernement, Mohamed Moomeni, cité mardi par le quotidien gouvernemental Al-Raï.

Il a tenu à souligner que "cette affaire ne signifiait en aucun cas une rupture des relations (diplomatiques) avec la Syrie, pays frère". "Damas peut nommer un ambassadeur à tout moment et l'ambassade de Syrie à Amman reste ouverte et fonctionne normalement", a-t-il souligné.

Lundi, Amman avait annoncé que l'ambassadeur Bahjat Souleimane était désormais considéré "persona non grata" et lui avait demandé de quitter le pays "sous 24 heures", une décision motivée par ses "insultes répétées (...) ses déclarations hostiles au royaume jordanien, ses dirigeants, ses symboles et ses citoyens".

A l'été 2013, le chef de la diplomatie Nasser Jawdeh avait vivement critiqué le diplomate syrien qui avait dénoncé une réunion en mai à Amman du groupe des "Amis de la Syrie", qualifiant les participants d'"ennemis de la Syrie".

Peu après la décision d'Amman, la Syrie a déclaré à son tour "persona non grata" le chargé d'Affaires jordanien à Damas, la Jordanie ayant rappelé son ambassadeur début 2011.

D'autre part, le principal parti d'opposition en Jordanie, le Front de l'action islamique, vitrine politique des Frères musulmans, a salué mardi la décision du gouvernement d'expulser le diplomate, "même si elle intervient tard".

Un dirigeant de la formation, Mohamed al-Zayoud, a en outre appelé le gouvernement à "ne pas permettre la tenue de la présidentielle syrienne sur le territoire jordanien" car un tel scrutin signifierait "reconnaître le meurtrier Assad comme président".

Bachar al-Assad est donné très largement favori pour l'élection du 3 juin, dans un pays ravagé par plus de trois années de conflit.