Le satellite Eutelsat 3B fonctionnera sur les bandes de fréquences C, Ku et Ka. Sa mission sera d’accroître et diversifier les ressources d’Eutelsat sur l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Asie centrale et l’Amérique du Sud.
Une fusée russo-ukrainienne Zenit-3SL a mis sur orbite un satellite de télécommunications Eutelsat 3B depuis une plateforme flottante dans l'océan Pacifique, le premier lancement du programme Sea Launch depuis la chute d'une fusée début 2013.
La fusée a décollé à 22H09 GMT lundi soir et la mise en orbite a eu lieu une heure plus tard, a annoncé le consortium international Sea Launch contrôlé à 95% par la Russie.
Construit sur une plateforme Eurostar 3000 d'Astrium, le satellite Eutelsat 3B fonctionnera sur les bandes de fréquences C, Ku et Ka. Sa mission sera d'accroître et diversifier les ressources d'Eutelsat sur l'Afrique, le Moyen-Orient, l'Asie centrale et l'Amérique du Sud. Sa durée de vie est de plus de 15 ans.
Créée en 1995, Sea Launch est la seule société au monde à réaliser des lancements spatiaux depuis une plateforme flottante positionnée à proximité immédiate de l'Equateur, dans le Pacifique, afin de maximiser la charge utile des fusées (jusqu'à 3 tonnes pour l'orbite géostationnaire, 6 t pour l'orbite de transfert géostationnaire et 9 t pour les orbites terrestres basses). Au total, Sea Launch a effectué plus de 30 tirs de lanceurs Zenit-3SL.
Depuis une réorganisation de 2010, le consortium international Sea Launch regroupe la société de construction spatiale russe Energuia Overseas Limited, une filiale de RKK Energuia (95%), une filiale du géant aéronautique américain Boeing (3%) et le norvégien Aker Solutions (2%). Le siège de la société se trouve à Berne (Suisse)
Le dernier lancement, le 1er février 2013, avait constitué un échec, la fusée Zenit retombant dans l'océan sans avoir pu mettre en orbite un satellite de télécommunications américain Intelsat.
Prévue le 16 avril, la mise en orbite du satellite Eutelsat 3B, construit par Airbus Defence and Space, avait été reportée en raison de problèmes techniques.
La Russie a connu ces dernières années une série d'échecs dans le secteur spatial qui ont provoqué la perte de plusieurs satellites et autres engins.
A la mi-mai, une fusée Proton transportant un satellite européen est retombée moins de dix minutes après son lancement depuis le centre spatial russe de Baïkonour, situé au Kazakhstan.
En octobre, les autorités russes ont démis de ses fonctions l'ancien patron de l'agence spatiale Roscosmos, Vladimir Popovkine, remplacé par Oleg Ostapenko, et lancé une vaste réforme de ce secteur très stratégique.
Source : Ria Novosti avec AFP