Et le royaume wahhabite ne cesse de plaider pour la liberté en Syrie!
Un tribunal saoudien a condamné à la peine capitale un protestataire, jugé pour « une attaque contre la police » dans une localité chiite de l'est saoudien, selon les médias mercredi.
C'est la deuxième condamnation à mort prononcée en deux jours contre un protestataire chiite depuis le début, au printemps 2013, des procès des personnes arrêtées pour leur implication dans les manifestations hostiles au régime dans la province orientale.
Le prévenu a été jugé pour "désobéissance", "troubles", "sédition", "port d'armes" et "attaques aux cocktails Molotov contre les forces de sécurité et des installations publiques et privées" à Awamiyeh, une localité de la région de Qatif, a rapporté la presse sans l'identifier.
Mais des militants ont indiqué qu'il s'agissait de Ali Mohamed Baqer al-Nimr, âgé de 20 ans et en détention depuis "près de 30 mois".
"Agé de 17 ans au moment de son arrestation, il a été placé dans un centre de détention pour mineurs, avant d'être transféré dans une prison" pour être jugé par un tribunal spécialisé dans les affaires de terrorisme, a ajouté un militant en citant le père du prisonnier.
Mardi, la presse avait fait état d'une première condamnation à mort d'un manifestant chiite, jugé également pour « avoir tiré contre une patrouille de la police à Qatif ».
Des manifestations dans la province orientale, où se concentre la majorité des quelque deux millions de chiites du royaume qui se plaignent de discrimination de la part du pouvoir wahhabite, avaient éclaté en même temps en 2011 que le début d'un mouvement de contestation à Bahreïn, pays voisin où la majorité chiite réclame une monarchie constitutionnelle.
Les heurts entre la police et les manifestants avaient fait 24 morts, dont au moins quatre policiers, selon des militants saoudiens.
Les manifestations s'étaient intensifiées après l'arrestation en juillet 2012 de cheikh Nimr al-Nimr, considéré comme le principal initiateur des manifestations.
La tension était retombée en août 2102 lorsque sept principaux dignitaires chiites de Qatif avaient annoncé accueillir favorablement l'appel du roi Abdallah à la création d'un centre de dialogue interconfessionnel entre sunnites et chiites.