26-11-2024 10:03 PM Jerusalem Timing

Rencontre israélo-saoudienne: Netanyahu prêt à se rendre en Arabie !

Rencontre israélo-saoudienne: Netanyahu prêt à se rendre en Arabie !

L’Arabie Saoudite pave la voie à une normalisation de plus en plus ouverte avec Israël

L’ancien chef des renseignements saoudiens Turki Fayçal a repris ses rencontres avec les dirigeants israéliens. La dernière d’entre elles a été tenue avec l’ancien président du département des renseignements militaires israéliens le lieutenant Amos Yadlin, sous forme d’un débat en direct entre eux.

Les dossiers du Moyen-Orient et la menace iranienne étaient à l’ordre du jour de cette réunion, tenue à l’invitation du « fonds Marshall allemand » à Bruxelles. La presse israélienne a assuré que ladite réunion a obtenu la «bénédiction » de la famille royale en Arabie.

Dirigeant actuel du centre de recherche la sécurité nationale à Tel Aviv, Yadlin a demandé à Fayçal de visiter Israël, de prier dans ses mosquées et de prononcer un discours à la Knesset dans lequel il explique l’initiative de paix arabo-israélienne, « parce qu’en Israël on ne connait rien de cette initiative saoudienne ».

Il a souligné que « le conflit israélo-palestinien n’est plus le problème de la région, mais que la pauvreté, le chômage, les guerres civiles et confessionnelles et les meurtres en cours en Syrie en sont le véritable problème », précisant que tous ces facteurs ne sont pas liés au conflit avec Israël.

Turki Fayçal a rejeté l’invitation de Yadlin de se rendre à la Knesset, soulignant que « les émotions ne sont pas utiles dans les débats sur le processus de paix. Toutefois, il existe une évolution majeure dans la vision arabe envers Israël, par rapport à l’époque de la signature par le Caire d’un accord de paix avec Tel Aviv ».

Rappelant que le Caire a été boycotté pendant des décennies par les pays arabes, l’ancien dirigeant de renseignements saoudiens a fait savoir que « les pays arabes ont fait un grand pas en avant après l’adoption de l’initiative arabe, eux qui refusaient de mentionner Israël par le nom, et le qualifiaient de l’Entité présumée ».

Yadlin a réagi aux propos de Fayçal : « Je n’utilise pas les émotions en vous appelant à aller à la Knesset. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est prêt à se rendre demain à la Mecque ou à Djeddah pour le processus de paix au Proche-Orient. Quand une personnalité d’un Etat respecté visite Israël, ceci aide à sortir de l’impasse et empêcher toute mesure unilatérale prise par Tel Aviv ».

Sur ce point, Turki Fayçal a refusé d’être présenté comme «  la pierre d’achoppement devant le processus de paix », assurant que « les pays arabes ne constituent pas de danger pour Israël, puisqu’il détient des armes nucléaires ». « Les arabes ne sont pas fous et réalisent bien la domination militaire d’Israël et ne comptent pas mener des guerres contre lui mais aspirent à conclure un accord de paix », a-t-il ajouté.

S’agissant de « la menace iranienne commune », le major-général israélien a souligné que quelques mois seulement séparent l’Iran de la bombe nucléaire », faisant état d’absence d’optimisme quant à l’aboutissement à un accord dans les pourparlers occidentaux avec ce pays.

Selon lui, la menace iranienne ne constitue pas une source d’inquiétude pour Israël seulement, mais « pour tous les pays de la région », ajoutant que son pays fera tout ce qui est nécessaire pour empêcher l’Iran d’acquérir la bombe nucléaire.

De son côté, Fayçal a indiqué que Riyad est attaché à une région exempte d’armes de destruction massive au Moyen-Orient. S’adressant à Yadlinm, il dit : « Israël possède des armes nucléaires, ceci est connu, et peut-être tu as participé à sa fabrication ».

Evoquant la situation en Syrie, le dirigeant saoudien l’a qualifiée de « la plaie qui a besoin d’être nettoyée, et ceci se fait à travers l’armement de l’opposition. La communauté internationale doit ensuite intervenir pour soutenir cette opposition et reconstruire l’Etat syrien et empêcher que des armes ne tombent dans les mains des groupes radicaux qui en usent pour frapper l’Occident, comme ce fut le cas en Afghanistan après la guerre avec l’Union soviétique ».

Le débat entre Fayçal et Yadlin a joui d’une large couverture médiatique israélienne, il a occupé la Une des journaux et des bulletins d’informations télévisées israéliennes. La deuxième chaine de télévision israélienne a révélé que « Fayçal a promis maintes fois de participer à des débats avec des personnalités israéliennes, mais il changeait de position à la dernière minute et envoyait par écrit ce qu’il voulait dire. Mais cette fois, le débat était publique et en direct au cours duquel les deux personnalités se sont serrés la main. On peut confirmer que ce débat a reçu la bénédiction de la famille royale en Arabie ».
     
traduit du site al-Akhbar