Aujourd’hui, le Pakistan et l’Inde ont la possibilité de lever les barrières politiques dans la coopération gazière..
Sur fond du grand contrat gazier entre la Russie et la Chine, le Pakistan et le Japon misent sur les gazoducs pour assurer leur sécurité énergétique. Islamabad prévoit trois gazoducs à la fois, y compris depuis la Russie. А Tokyo, on a l'intention de réanimer le projet de construction d’un gazoduc depuis l’île russe de Sakhaline, vers le Japon.
Le Pakistan terminera quand même le projet du « gazoduc de la paix » en provenance d'Iran. Les sanctions de l'Ouest contre l'Iran ont empêché de livrer le gaz au Pakistan en décembre de cette année. Cependant, malgré la pression des États-Unis, de l'Arabie Saoudite et des autres pays pétroliers, plus rien n'empêchera le Pakistan et l'Iran de terminer ce projet, a assuré le Premier ministre Nawaz Sharif.
En même temps, ces derniers jours, lors de négociations à Moscou, le ministre des ressources aquatiques et énergétiques du Pakistan Havage Muhammad Asif a proposé à la Russie de construire un gazoduc vers le Pakistan.
A l’époque, à cause des tensions avec le Pakistan, l'Inde était sortie du projet du « gazoduc de la paix », l'ayant suspendu car le Pakistan était incapable de le financer tout seul.
Aujourd'hui, le Pakistan et l'Inde ont la possibilité de lever les barrières politiques dans la coopération gazière, considère l'expert de l'Institut d’Orientalisme de l'Académie des Sciences de Russie Tatiana Chaoumyan.
« De tels projets nécessitent des changements dans les relations intergouvernementales. Maintenant, on voit quand même des progrès dans les relations indo-pakistanaises. L'amélioration des relations politiques créera une atmosphère qui favorisera la réalisation des gros projets gaziers, très importants pour les intérêts des deux pays. »
Les politiques sont capables d'aider à résoudre le problème de la sécurité énergétique, au Japon également. Or, 33 députés du parlement japonais se sont exprimés en faveur de la construction du gazoduc entre l'île russe de Sakhaline et la préfecture japonaise du Nord-est, Ibaraki.
Au dire de l'expert de l'Institut de l'Extrême-Orient Valery Kistanov, le contrat gazier récemment signé pour 30 ans entre la Chine et la Russie, dont le coût atteint 400 milliards de dollars, a stimulé le Japon. À Tokyo, on a vu le rôle croissant de la Russie comme fournisseur des ressources énergétiques en Asie :
« Le Japon est obligé de réanimer ce projet. Certes, le facteur chinois est évident. Il est, probablement, le principal. Le Japon ne veut pas que la Chine domine dans la sphère de la coopération avec la Russie en Extrême-Orient. D'autant plus que la Chine et le Japon sont des concurrents au sujet du pétrole et du gaz dans le monde entier – en Afrique, en Amérique Latine. Et dans le cas présent, le gaz russe est tout près... »
Maintenant, on donne au Japon une chance de faire un choix. Soit il continue la politique myope du soutien des sanctions des États-Unis et de l’UE contre la Russie en rapport avec sa position au sujet de l'Ukraine, soit il met la politique de côté et s'occupe d'économie réelle.
Source : La Voix de la Russie