"Cette politique d’autruche ne peut ne pas préoccuper dans le contexte du déploiement d’éléments du bouclier antimissile américano-otanien en Europe. Ceci risque de torpiller l’équilibre stratégique et la stabilité internationa
Le feu rouge des organisateurs de la conférence internationale sur la défense antimissile à la participation de la Russie témoigne de la réduction du dialogue entre l'Occident et Moscou sur ce sujet, annonce vendredi le ministère russe des Affaires étrangères.
« Nous notons que cette démarche s'inscrit dans la ligne générale de rupture du dialogue avec la Russie sur la défense antimissile mené ces derniers temps par les Etats-Unis et leurs partenaires au sein de l'OTAN. Ils ont déjà pratiquement bloqué la discussion autour de ce sujet par les canaux politiques et militaires et il semble que maintenant ils réduisent les contacts au niveau de l'industrie et des experts », a indiqué le ministère dans un commentaire.
« Cette politique d'autruche ne peut ne pas préoccuper dans le contexte du déploiement d'éléments du bouclier antimissile américano-otanien en Europe. Ceci risque de torpiller l'équilibre stratégique et la stabilité internationale », a ajouté la source.
La diplomatie russe a précisé que Moscou avait proposé à plusieurs reprises à ses partenaires occidentaux de s'unir pour repousser d'éventuelles menaces balistiques.
« Quoique ces offres restent d'actualité, il est difficile de les réaliser si une des parties rejette le dialogue. La situation qui s'est créée ne fait que confirmer nos conclusions sur la véritable destination du potentiel antimissile créé par les Etats-Unis et par leurs alliés », dit le ministère.
Il a antérieurement été annoncé que les organisateurs de la conférence internationale annuelle sur la défense antimissile prévue les 17-20 juin à Mayence, en Allemagne, avaient décliné la demande de participation présentée par les Russes. Ils ont argumenté cette décision par « les difficultés récemment émergées » empêchant de créer des « conditions appropriées à la réception des invités russes».
La Voix de la Russie et Ria Novosti