Pour le Guardian, ces entrainements attiseront les accusations contre l’Occident, selon lesquelles il adopte un double langage sur la démocratie au Proche-Orient.
"Le gouvernement britannique a reconnu avoir entraîné des forces appartenant à la Garde nationale saoudienne qui sont entrées à Bahreïn pour réprimer les protestations populaires", a dévoilé samedi le quotidien britannique Guardian.
Dans un rapport intitulé "La Grande Bretagne entraine les forces saoudiennes à mater le printemps arabe", le quotidien a affirmé que la délégation militaire britannique en Arabie Saoudite entraîne discrètement les troupes saoudiennes y compris une formation pour faire face à la foule".
Le quotidien a ajouté que "cela attiserait les accusations contre la coalition occidentale, selon lesquelles elle adopte un double langage sur la démocratie au Proche-Orient".
Selon l'aveu même du secrétaire d'Etat britannique aux Forces armées, Nick Harvey, "les troupes saoudiennes déployées pour aider à réprimer les manifestations pro-démocratiques à Bahreïn pourraient inclure des éléments formés par la Grande-Bretagne".
"Il est possible que certains membres de la Garde nationale saoudienne qui ont été déployées à Bahreïn pourraient avoir suivi une formation fournie par la mission militaire britannique," a déclaré Harvey.
En réaction, un groupe de députés, conduit par le représentant du Labour Party, Katy Clark, ont appelé le gouvernement britannique à faire pression sur Bahreïn et l'Arabie saoudite pour mettre fin à la répression des manifestants et à suspendre les ventes d'armes à deux pays.
Les députés ont soulevé, de même, une série de préoccupations concernant le rôle des troupes saoudiennes déployées à Bahreïn, suite à des rapports les impliquant dans des violations des droits de l'homme et dans le transfert de certains prisonniers en Arabie Saoudite.
Torture des femmes médecins dans les prisons
Les femmes médecins, récemment, libérées des prisons du régime des Al-Khalifa, ont révélé les mauvais traitements et les tortures qu’elles ont subis, dans les prisons bahreïnies.
D’après l’une de ces médecins, qui a préféré garder l’anonymat, elle a été suspendue par les pieds, la tête en bas, et frappée violemment. Elle a ajouté que les agents la menaçaient de l’agresser sexuellement.
Les forces bahreïnies accusent les médecins d’avoir soutenu les protestations appelant à des réformes politiques dans ce petit royaume du Golfe.
Moqawama + Irib