C’est la première visite d’un chef de l’Etat koweïtien en République islamique d’Iran
L'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, a entamé dimanche une visite officielle en Iran, un déplacement qualifié d'"historique" et qui doit contribuer à la sécurité et la stabilité dans la région du Golfe.
"Nous avons des intérêts mutuels et historiques avec le Koweït et le terrain est préparé pour étendre ces liens", a affirmé dimanche le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, cité par l'agence officielle Irna.
Les relations bilatérales se sont améliorées depuis l'élection du président Hassan Rohani en juin 2013, après plusieurs années de tensions.
L'émir, qui effectue sa première visite en Iran en tant que chef d'Etat, a été accueilli dans un palais du gouvernement à Téhéran par le président Rohani, a indiqué Irna.
Il est accompagné d'une importante délégation comprenant les ministres des Affaires étrangères, du Pétrole, des Finances et du Commerce et de l'Industrie.
Au cours de sa visite de deux jours, il doit également rencontrer le guide suprême de la révolution islamique, l'imam Ali Khamenei, selon la même source.
Dans un entretien vendredi au quotidien panarabe Al-Hayat, le sous-secrétaire des Affaires étrangères koweïtien Khaled al-Jarallah a affirmé que son pays était aussi "prêt à jouer le rôle" de médiateur entre l'Iran et l'Arabie saoudite.
Un rapprochement entre ces deux puissances régionales "pourrait avoir une grande influence dans la résolution de nombreux problèmes régionaux", a-t-il expliqué.
Selon M. Jarallah, cette visite "historique" pourrait entraîner "une coopération iranienne plus positive et réaliste sur les affaires concernant le Golfe" et en retour "aurait un effet positif sur l'avenir, la sécurité et la stabilité des pays du CCG".
L'Arabie saoudite avait jusqu'alors ignoré les appels de Téhéran en vue d'un réchauffement des relations. Mais le 13 mai, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, avait annoncé que son pays était prêt à "négocier" avec son voisin iranien pour améliorer les relations bilatérales, et Ryad a invité le chef de la diplomatie iranienne dans le cadre d'une réunion l'Organisation de coopération islamique (OCI) prévu à Jeddah les 18 et 19 juin.
M. Zarif a toutefois décliné dimanche l'invitation, en raison des négociations nucléaires avec les grandes puissances qui se dérouleront au même moment.
"La date des négociations (nucléaires) avait été décidée avant (l'invitation) et il n'est pas possible de la changer", a indiqué le ministre iranien, qui chapeaute les négociations, cité par Irna.
Avec AFP