24-11-2024 09:58 AM Jerusalem Timing

Le bouclier antimissile comme pierre d’achoppement

Le bouclier antimissile comme pierre d’achoppement

Les stratèges occidentaux ne peuvent pas pardonner à la Russie des succès diplomatiques en Syrie et en Iran, la réunification de la Crimée avec sa patrie historique et l’accroissement de son potentiel économique et militaire



L’Occident vient de se livrer à une nouvelle démarche. Les organisateurs de la conférence internationale sur la défense antimissile, qui doit se tenir en juin en Allemagne, ont décliné la demande de participation déposée par la Russie.

Le prétexte était si ridicule et incongru qu’on ne pouvait s’empêcher d’éprouver de la honte pour toute la diplomatie occidentale avec sa grande histoire et ses énormes ressources humaines. Les organisateurs ont déclaré qu’étant donné « les difficultés récentes », il n’était plus possible de créer les vagues « bonnes conditions d’accueil pour les participants russes ». A croire qu’à l’instar des stars du show business, la délégation de Moscou avait demandé dans son « rider » les plats si exquis et les conditions d’hébergement si exclusives qu’il est impossible d’y donner satisfaction même en Allemagne prospère.

Mais en réalité, la situation est bien claire. L’OTAN et ses immuables patrons à Washington ont définitivement décidé de mener leur propre jeu et nier le point de vue différent. Le policier, le juge, le procureur et le militaire du monde doivent être d’origine exclusivement occidentale. Ce sont eux qui doivent déterminer les destinées de l’humanité en punissant « les vilains » et en encourageant « les bons ».

Désormais Moscou, après sa prétendue agression en Ukraine, est résolument classé dans le rang des « vilains gosses ». Or, en réalité les stratèges occidentaux ne peuvent pas pardonner à la Russie des succès diplomatiques en Syrie et en Iran, la réunification de la Crimée avec sa patrie historique et l’accroissement de son potentiel économique et militaire y compris dans les régions aussi stratégiques que l’Arctique.

Toutes les méthodes sont donc bonnes pour la punir, depuis les sanctions ponctuelles incongrues jusqu’aux menaces de bloquer la coopération énergétique, en passant par une propagande débridée et absolument fantaisiste. On peut également mentionner à ce titre les menaces de ne pas vendre à la Russie les porte-hélicoptères « Mistral ».

Le refus de recevoir les représentants russes à la conférence sur la défense antimissile est donc une chiquenauade qui vient à point nommé dans ce contexte. C’est sans doute le sens que Bruxelles donne à cette démarche sauf que les sages de l’OTAN ont mal compté avec le potentiel de frappe stratégique russe. Ils n’ont en réalité rien à lui opposer si ce n’est le grand désir et les considérations purement pragmatiques.

C’est que, comme on dit parfois « qui trop embrasse mal étreint ». Par contre, il est en revanche parfaitement possible de détruire le dialogue même précaire avec la Russie à coups de ces efforts bizarres et même irrationnels sauf que le monde deviendra plus dangereux. D’ailleurs, les généraux et les patrons de l’industrie d’armement de l’Alliance en feront leurs choux gras. Nouveaux postes lucratifs, récompenses, étoiles et billets crissants leurs sont garantis. Il faut bien protéger la malheureuse humanité déshéritée contre « les visées impérialistes » de la Russie. C’est apparemment sur cela que s’aligne Bruxelles avec des fortunes diverses.

 

La Voix de la Russie avec Ria novosti