Plus de 15 millions de Syriens sont appelés aux urnes. Le président Assad vote dans le centre de Damas.
Les Syriens se sont rendus mardi aux urnes pour la première élection présidentielle opposant plusieurs candidats dans le pays ravagé depuis plus de trois ans par un conflit meurtrier.
Des files d'attente se formaient devant les bureaux de vote à Damas où les rues sont placardées d'affiches à la gloire de M. Assad.
Plus de 15 millions de Syriens sont appelés aux urnes et le vote qui devra s'achever à 19H00 locales (16H00 GMT) peut être prolongé de cinq heures à la demande de la commission électorale.
Dans la salle, où se trouve une urne transparente et un isoloir au rideau blanc, des photos de M. Assad et des deux autres candidats Hassan al-Nouri et Maher al-Hajjar sont collées aux murs.
Certains électeurs vont derrière l'isoloir, d'autres pas, choisissant de mettre leur bulletin directement dans l'urne.
Les votants sont fouillés, les forces de l’armée syrienne craignant des attaques rebelles.
La presse officielle a évoqué un plan de sécurité "pour protéger" les bureaux de vote, indiquant que l'armée et les forces de sécurité étaient "en état d'alerte maximale".
En mars dernier, le parlement syrien a approuvé une nouvelle loi électorale qui, pour la première fois dans l'histoire de la Syrie, autorisait plusieurs candidats à briguer la magistrature suprême.
Le président Assad vote dans le centre de Damas
Le chef de l'Etat syrien Bachar al-Assad a voté mardi dans le centre de Damas a rapporté la télévision d'Etat.
"Le président Assad a voté dans le bureau de vote du quartier (résidentiel) de Malki" dans le centre de la capitale, a-t-on précisé de même source.
Auparavant, le chef de l'Etat syrien était élu par référendum. Trois candidats sont en lice pour la prochaine présidentielle, dont le chef d'Etat sortant Bachar el-Assad.
Selon des analystes, le président Assad aurait toutes les chances de remporter un troisième mandat présidentiel.
Ses concurrents sont le professeur de l'université de Damas Hassan Al-Nouri et le député du parlement national Maher al-Hajjar, qui représentent tous les deux l’opposition intérieure modérée.
Pour remporter l'élection dès le premier tour, un candidat doit obtenir plus de 50% des votes. Si aucun des candidats n'obtient cette majorité, un second tour aura lieu avec les deux personnes ayant obtenu le plus de voix.
Le vote n'est pas organisé dans les zones en proie aux combats entre rebelles et forces de l'armée syrienne.
Selon le chef du Comité suprême pour l'élection présidentielle Hisham Sha'ar, cette circonstance n'aura pas d'impact sur le taux de participation au scrutin, la majorité des résidents locaux ayant quitté ces régions.
Le pouvoir contrôle 40% du territoire où vit 60% de la population, selon le géographe spécialiste de la Syrie Fabrice Balanche.
Il est à noter que le nombre de centres électoraux a atteint 9601 bureaux regroupant 11776 urnes dans tous les gouvernorats syriens.
Des observateurs iraniens, russes et même nord-coréens supervisent le scrutin.