Le président iranien invité à l’investiture de Sissi.
L'ex-chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi a été proclamé officiellement président mardi, avec 96,9% des suffrages.
M. Sissi a recueilli 23,780 millions de suffrages (sur quelque 54 millions d'électeurs inscrits) contre 757.511 pour son unique rival, le leader de la gauche Hamdeen Sabbahi, selon la commission qui a fait état d'un taux de participation de 47,45%.
Dans un discours télévisé après l'annonce de sa victoire, le maréchal Sissi, qui a pris sa retraite de l'armée pour pouvoir se présenter à la présidentielle, a appelé les Egyptiens à oeuvrer pour restaurer "la liberté" et la "justice sociale".
Le roi d'Arabie saoudite salue une victoire "historique"
Le roi Abdallah d'Arabie saoudite, dont le pays est l'un des principaux soutiens de M. Sissi, a été le premier chef d'Etat étranger à saluer la victoire "historique" de l'ex chef de l'armée, et proposé la tenue d'une conférence des donateurs pour aider l'économie de ce pays, très affectée par trois années d'instabilité politique.
Il a proposé au nouveau chef de l'Etat égyptien d'amorcer "un dialogue national" avec ceux "dont les mains n'ont pas été salis par le sang des innocents ou terrorisé" la population.
Il fait allusion aux Frères musulmans que Ryad a déclaré récemment "organisation terroriste".
Les dirigeants des Emirats arabes unis, un autre riche pays pétrolier du Golfe, ont également assuré le nouveau président égyptien Sissi de leur soutien.
Rohani invité à l’investiture de Sissi
Entre-temps, le porte-parole de la présidence égyptienne, Ehab Badawi, a déclaré que l'Egypte avait invité le président iranien Hassan Rohani à assister à l'investiture de Sissi "en tant que président de l'Iran et président du Mouvement des non-alignés", mais que ce dernier n'avait pas encore répondu.
Mahmoud Ahmadinejad, le prédécesseur d'Hassan Rohani, est le seul dirigeant iranien à s'être rendu en Egypte - sous la présidence de Mohamed Morsi - depuis la rupture des liens diplomatiques entre les deux pays en 1980 (en protestation à l’accord israélo-égyptien de camp David).
M. Sissi a recueilli quelque 10,5 millions de voix de plus que Mohammad Morsi en juillet 2012, dans un scrutin qui avait enregistré une participation légèrement supérieure, mais où tous les partis avaient pu participer.
La confrérie des Frères musulmans, interdite et déclarée "organisation terroriste" boycottait l'élection.