L’AFP joue la division entre les musulmans de la région.

L’Agence France Presse a falsifié les propos du Guide Suprême de la révolution islamique, tenus au cours d'un entretien avec l'émir du Koweït!

Cette falsification mérite réflexion d'autant plus qu'elle concerne la position officielle de Téhéran au sujet du takfirisme.

Lors de cette audience accordée le lundi 2 juin, l'ayatollah Khamenei a critiqué "le soutien de certains pays de la région aux groupes takfiristes" en guerre en Syrie avant de "mettre en garde les protecteurs de ces groupes contre la menace que représentent ces  derniers pour eux".

"Malheureusement tout en poursuivant leur soutien aux groupes takfiristes, certains pays de la région ne sont pas conscients du danger que représenteront  ces groupes pour eux-mêmes dans l'avenir", a précisé l'honorable ayatollah Khamenei. 

"En aidant les groups takfiristes, certains pays de la région sont complices du massacre et des crimes que commettent les takfiristes en Syrie. Mais dans un avenir proche, ces groupes deviendront une menace pour la sécurité de leurs protecteurs et ces derniers seront obligés de dépenser beaucoup pour les anéantir", a souligné le Guide Suprême de la révolution islamique.

Comment l'AFP a-t-elle falsifié ces propos?

En remplaçant le terme « groupes takfiristes » par « musulmans extrémistes sunnites », l'AFP a tenté de faire croire à une discorde sunnite/chiite dans le discours du Guide Suprême de la révolution islamique.

Dans son premier rapport l'AFP a écrit : l'ayatollah Khamenei a averti lundi les pays de la région que finalement en raison de leur soutien aux groupes musulmans extrémistes sunnites qui sont en conflit avec la Syrie,  principal allié de Téhéran, ces pays  paieraient "au prix fort" leur soutien.

Cette agence de presse a ensuite changé son rapport mais encore une fois elle a utilisé le terme « rebelles »  en allusion aux groupes takfiristes.

Dans son rapport rectifié l'AFP a écrit : l'ayatollah Khamenei a averti lundi les pays de la région que finalement en raison de leur soutien aux rebelles qui sont en conflit avec la Syrie,  principal allié de Téhéran, ces pays  paieraient "au prix fort" leur soutien.

L'AFP comme tous les médias "mainstream" contribue activement dans le projet impérial qui consiste depuis 2011 à déclencher une guerre entre sunnite et chiite dans la région.