L’opposition a demandé une nouvelle fois à la communauté internationale "d’accroître son aide à l’opposition".
Le chef de la diplomatie américaine a appelé mercredi Moscou, Téhéran et le Hezbollah à "fournir de véritables efforts pour mettre fin" à la guerre sanglante en Syrie, au cours d'une rare visite à Beyrouth.
"J'appelle l'Iran, la Russie, j'appelle le Hezbollah, basé ici au Liban, à fournir de véritables efforts en vue de mettre fin à cette guerre", a-t-il dit lors d'une conférence de presse depuis le Liban.
Interrogé sur le scrutin syrien, Kerry a évoqué une "non-élection".
"Rien n’a changé entre la veille des élections et le lendemain, rien. Le conflit est le même, la terreur est la même, le meurtre est le même, le problème pour les réfugiés est le même", a-t-il encore dit.
Les Etats-Unis avaient déjà qualifié cette élection de "honte", l'Otan assurant que ses résultats ne seraient "pas reconnus".
Pour sa part, Londres a qualifié la réélection d'Assad d’une «insulte aux Syriens en quête de changement».
Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a jugé que la réélection à la présidentielle de Bachar al-Assad ne lui conférait pas de légitimité, qualifiant le scrutin d’« insulte aux Syriens en quête de liberté et de véritable changement politique ».
« Assad manquait de légitimité avant cette élection, et il en manque après. Cette élection n’a rien à voir avec une véritable démocratie », a déclaré le chef de la diplomatie britannique William Hague dans un communiqué.
« Organiser une élection dans de telles circonstances n’est qu’une manière de maintenir son régime dictatorial, c’est une insulte aux Syriens en quête de liberté et de véritable changement politique », a poursuivi William Hague. « Assad n’a aucun projet de paix, de stabilité, de reconstruction pour la Syrie. Sa seule entreprise est de tuer et affamer son propre peuple », a prétendu Hague.
La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a qualifié l'élection d'"illégitime" et a appelé à de "véritables négociations politiques".
L'opposition va poursuivre la révolte
Ulcérée de voir Assad reconduit pour un 3e mandat de sept ans alors qu'elle croyait pouvoir le faire tomber en quelques mois, la coalition de l'opposition en exil a estimé que l'élection était "illégitime et ne représentait pas le peuple syrien".
"Le peuple poursuivra sa révolution jusqu'à la réalisation de ses objectifs pour la liberté, la justice et la démocratie" a-t-elle indiqué jeudi dans un communiqué.
L'opposition a demandé une nouvelle fois à la communauté internationale "d'accroître son aide à l'opposition pour contraindre le régime d'Assad à
accepter les accords internationaux qui sont à la base d'une solution politique en Syrie".