Le ministre des affaires étrangèrse libanais Gebran Bassil a affirmé que "le Liban joue un rôle primordial dans la lutte contre le terrorisme et la Chine devrait l’aider en ce sens.
Le ministre des Affaires étrangères (MAE), Gebran Bassil a déclaré, lors de la sixième réunion ministérielle du forum de coopération sino-arabe qui a inauguré ses travaux à Beijing, que "les relations économiques et commerciales entre le Liban et la Chine ont marqué un progrès tangible, la Chine étant devenue depuis l'année dernière, le premier partenaire commercial du Liban".
Evoquant la question palestinienne,Bassil a souligné que "le Liban refuse catégoriquement la naturalisation des réfugiés palestiniens sur son territoire".
"C'est un droit au retour par rapport aux Palestiniens. Les Libanais sont capables de couper la voie à toute solution tronquée en ce sens", a-t-il martelé.
Et d'ajouter : "Le Liban joue un rôle primordial dans la lutte contre le terrorisme et la Chine devrait l'aider en ce sens. L'opportunité est aujourd'hui disponible pour qu'elle présente cette aide, et ce, lors du Congrès international prévu à Rome le 17 juin prochain et consacré au soutien de l'armée libanaise, l'institution nationale qui rassemble tous les Libanais et qui lutte contre le terrorisme, en leur nom et au celui des arabes", a-t-il dit.
Au sujet de la crise syrienne, le MAE a noté que"le Liban a essayé d'adopter une politique de distanciation à l'égard de la crise syrienne, mais n'a toutefois pas pu se distancier de ses retombées. Notre pays est menacé par son entité et son existence, le nombre des réfugiés syriens au Liban ayant dépassé le tiers des autochtones. Le gouvernement était contraint récemment de prendre des décisions visant à mettre un terme à l'afflux massif de réfugiés", demandant dans ce contexte l'aide politique et financière "dans le but de convaincre toutes les parties concernées de la nécessité de créer un climat propice à la réussite de telles démarches en vue de sauver le Liban de l'effondrement".
Sur le plan politique, Bassil a en outre indiqué que "le Liban connait une phase exceptionnelle avec le vide présidentiel, dont nous oeuvrerons à ce qu'il soit de courte durée et qu'il arrivera à sa fin, conformément à la Constitution", estimant toutefois que "la vacance n'aura aucun impact négatif sur la stabilité du Liban".
Bassil a en outre souligné que le déficit commercial existant entre le Liban et la Chine de trois milliards de dollars par an, peut être reglé via l'établissement d'investissements chinois au Liban dans les domaines de télécommunications, de technologies de l'information et de transports, ainsi qu'à travers la facilitation et l'augmentation des exportations libanaises vers la Chine.
"Les relations libano-chinoises témoigneront également davantage de progrès, en raison d'une augmentation éventuelle des capacités du Liban durant les prochaines années, due à la découverte d'importants gisements de pétrole et de gaz", a-t-il signalé, affirmant que "nul ne pourrait empêcher le Liban d'extraire ces ressources et d'être, par conséquent, un partenaire du jeu pétrolier international".