« Regardez les écrans pour savoir ce que veut le peuple syrien », a dit Walid Mouallem.
La presse occidentale s’est longuement attardée aux résultats du scrutin électoral largement remporté par le président Bachar el-Assad.
Dans le journal américain Counter Punch, le journaliste Rick Sterling indique que les Américains qui oeuvrent au changement du régime en Syrie, surtout le chef du département d’Etat Kohn Kerry, savent bien l’importance de ces élections.
« Le peuple syrien connait très bien la portée de ces élections, d’où la forte participation de l’intérieur et de l’extérieur du pays », a-t-il écrit.
De son côté, le journal britannique Guardian a comparé entre les élections présidentielles égyptiennes et syriennes, soulignant comment les pays occidentaux se sont empressés de féliciter le président égyptien pour sa victoire alors qu’ils ont qualifié la victoire d’Assad de farce.
« La priorité de Washington et de Paris est désormais la lutte contre le terrorisme et non le changement du régime syrien », indique Eyan Black dans son article.
Le journaliste Robert Fisk a pour sa part affirmé qu’ « Assad a remporté sur Sissi, qui a recueilli 93,7% des voix des Egyptiens. Mais il existe une nette différence entre les deux processus en Egypte et en Syrie. Les bureaux de vote en Egypte étaient vides et ennuyantes, alors que les Syriens ont fait de longues queues et voyagé pour participer aux élections syriennes ».
Fisk a rapporté les propos du ministre syrien des Affaires étrangères selon lesquels « les Syriens n’ont pas besoin de se défendre face aux accusations occidentales lancées contre le scrutin », ajoutant : « Regardez les écrans pour savoir ce que veut le peuple syrien ».
Dans le journal britannique Time, l’écrivain Arin Baker a assuré que « pour Assad, la réussite du processus électoral est une partie inhérente à sa victoire… vu l’absence de toute alternative réelle à Assad, les pays occidentaux et les Nations Unies se doivent de traiter avec lui dans les affaires des aides humanitaires dont le retour des réfugiés, le processus de paix et la reconstruction du pays ».
Le journal New York Times a par ailleurs mis en exergue les festivités pour la victoire écrasante du président Assad, lui qui a fait preuve d’une grande confiance en soi et son défi du conflit syrien. Et d’affirmer que la réélection d’Assad a confirmé le contrôle d’Assad sur les plus importantes villes syriennes et la loyauté de ses partisans tout comme l’échec de ses opposants et de leurs soutiens ».
Pour Anne Bernard, « les Américains sentent que leur politique en Syrie et dans la région est inutile ».
Le Washington Post a insisté sur le renforcement « de la mainmise d’Assad sur les Syriens qui ont participé au scrutin sous un contrôle strict. Ceci démontre l’échec des politiques de Washington qui cherchent à le convaincre d’abdiquer. Trois ans au début de la crise syrienne, Assad brigue un troisième mandat défiant ainsi l’appel de son homologue Barack Obama à désister ».