Les deux hommes se sont prononcés pour la cessation "des actions armées des deux côtés.
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien élu Petro Porochenko se sont, pour la première fois, brièvement parlé vendredi en France sur la crise en Ukraine, une "avancée fragile" vers la fin de l'effusion de sang.
C'est François Hollande qui, selon son entourage, "a réuni Poutine et Porochenko au château de Bénouville en marge des cérémonies", commémorant le 70e anniversaire du Débarquement allié en Normandie.
Le Russe et l'Ukrainien "se sont serré la main et ont conversé tout à fait normalement. Il s'agissait d'un échange normal et grave entre deux dirigeants", a détaillé cette source, précisant que la chancelière allemande Angela Merkel avait été associée à la réunion.
Le Kremlin, qui ne cesse de réclamer la fin de l'opération armée des forces ukrainiennes contre les prorusses dans l'Est du pays, a affirmé que Poutine et Porochenko s'étaient prononcés "pour la cessation au plus vite de l'effusion de sang" et le règlement de la crise "par des moyens politiques et pacifiques".
Les deux hommes se sont prononcés pour la cessation "des actions armées des deux côtés, tant du côté des forces armées ukrainiennes que de celles des partisans de la fédéralisation de l'Ukraine", a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences russes.
La source dans l'entourage du président français est restée cependant plus prudente sur la teneur de la conversation.
"Un dialogue a pu s'amorcer entre les deux sur de possibles mesures de désescalade", et "les modalités d'un cessez-le-feu (entre Kiev et les prorusses) seront également discutées dans les jours qui viennent", selon cette source.
Cette première rencontre entre Vladimir Poutine et Porochenko, élu le 25 mai et qui doit officiellement être investi samedi, est "une avancée fragile" pour parvenir à une solution politique à la crise, a encore déclaré cette source.
La Russie dénonce une action disproportionnée des forces ukrainiennes contre les prorusses dans l'est de l'Ukraine et réclame la fin de l'opération armée lancée par Kiev pour reprendre le contrôle de ces régions.
Porochenko n'a de son côté donné aucun signe indiquant qu'il comptait mettre fin aux opérations des forces ukrainiennes, qui se heurtent de leur côté à de violentes attaques des insurgés. Ceux-ci bénéficient, selon Kiev, d'armes et de combattants en provenance de Russie.
Moscou, qui maintient que Porochenko a été élu à la suite d'un "coup d'Etat" commis contre le prorusse Viktor Ianoukovitch, n'a pas reconnu formellement l'élection, mais Poutine a déclaré à plusieurs reprises qu'il allait "respecter" le choix du peuple ukrainien.