Canberra a déclenché la colère des Palestiniens en estimant que le terme "occupée" pour la partie orientale de Jérusalem était "péjoratif".
Le ministre palestinien des Affaires étrangères Ryad Al-Malki a convoqué dimanche un diplomate australien après la décision de Canberra de ne plus utiliser le terme "occupée" à propos de Jérusalem-Est.
Jeudi dernier, l'attorney-général George Brandis --équivalent australien du ministre de la Justice-- a déclenché la colère des Palestiniens en estimant que le terme "d'occupée" pour la partie orientale de Jérusalem était "péjoratif".
"Faire référence à des événements historiques pour décrire des zones, qui sont en négociations dans le cadre du processus de paix, n'aide pas", avait prétendu George Brandis dans un communiqué.
"Le ministre palestinien des Affaires étrangères a convoqué le représentant australien (auprès de l'Autorité palestinienne) Thomas Wilson pour clarifier les propos du l'attorney général australien demandant à ne plus considérer Jérusalem-Est comme un territoire occupé", précise un communiqué du ministère.
Parlant à des journalistes à Ramallah, M. Malki a déclaré être "inquiet" de ces remarques qui vont à l'encontre de la position de la communauté internationale.
"Nous demandons à Canberra de donner sa position officielle sur cette question dans les jours à venir", a ajouté le ministre, en qualifiant la décision du gouvernement conservateur australien de "changement radical".
"La Palestine est un Etat dont la capitale est sous occupation, une réalité que les Nations unies ont reconnue", a conclu M. Malki.
En revanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est félicité dimanche, lors du conseil des ministres, de la déclaration australienne qu'il a jugée "intéressante" et "courageuse".
La partie orientale de Jérusalem est occupée et annexée depuis juin 1967 par l’entité sioniste. Les dirigeants Palestiniens veulent en faire la capitale de leur futur Etat.
La communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion de Jérusalem-Est et considère les colonies en territoire occupé comme illégales au regard du droit international.