Ces chercheurs présenteront leurs recommandations au sujet des modifications lors du 14ème congrès d’Hertzilia qui a ouvert ses travaux dimanche et prendra fin mardi.

Un groupe de chercheurs israéliens a réclamé une modification radicale dans la doctrine sécuritaire de l’armée israélienne, au sillage des changements survenus dans l’entourage de l’Entité sioniste depuis que le premier ministre David ben Gourion a instauré cette doctrine dans les années 50 du siècle dernier.

Ces chercheurs présenteront leurs recommandations au sujet des modifications lors du 14ème congrès d’Hertzilia qui a ouvert ses travaux dimanche et prendra fin mardi.

Le cadre d’experts se base dans la formulation de leurs recommandations sur « les évolutions survenues au Moyen Orient et les nouvelles caractéristiques de la  situation sécuritaire dans la région, dont les développements technologiques dans le domaine de la cybernétique et de l’espace ».

Ben Gourion avait établi la doctrine sécuritaire sur trois bases : la dissuasion, l’alerte et la décision. De plus, il s’agit de « réaliser que le facteur du déséquilibre entre les potentiels économiques et démographiques en Israël et les pays arabes empêchent Israël d’assurer une victoire finale ».

Pour cette raison, ben Gourion a estimé que Tel Aviv se doit de réaliser plusieurs victoires dans le champ de bataille pour pousser les Arabes à reconnaitre successivement son existence. En 2006, une commission dirigée par l’ancien ministre des renseignements Dan Meridor, a recommandé d’ajouter un quatrième pilier à la doctrine sécuritaire d’Israël : la protection. Ce facteur s’intéresse à « élaborer des modalités efficaces pour protéger le front intérieur des roquettes ennemies ».

Le document des recommandations proposées suppose quatre nouveaux éléments : le sabotage et l’interdiction, l’alliance avec les Etats-Unis, les alliances régionales et l’adaptation.

Le facteur du sabotage et de l’interdiction concerne la politique adoptée pratiquement par Israël ces dernières années. Il s’agit de recourir aux moyens en sa possession pour saboter les menaces non conventionnelles contre lui.

A commencer par les liquidations des experts allemands qui ont travaillé dans le cadre du programme balistique égyptien dans les années 60, en passant par l’attaque du site nucléaire irakien en 1981, les attaques menées en Syrie à Deir Ezzor en 2007 pour prendre d’assaut un site nucléaire, ou encore les bombardements de convois d’armes en route pour le Hezbollah selon la version israélienne non officielle.

Les modifications ajoutent 4 nouveaux éléments aux trois éléments de ben Gourion

Les co-auteurs du document insistent sur l’importance des relations entre Israël et les Etats-Unis en tant que facteur principal dans la doctrine sécuritaire. Ils trouvent dans ces relations « le poids politique et sécuritaire le plus important pour Tel Aviv sur la scène internationale. Pour cette raison, on appelle au développement accru de ces relations.

Concernant le facteur des alliances régionales, le document souligne trois domaines stratégiques dans lesquels Israël doit élaborer des alliances officielles et non officielles. On en compte l’initiative de paix arabe, en tant que base pour une coopération régionale avec l’Arabie Saoudite et les pays du golfe ; les relations avec les pays de l’Afrique de l’Est dont la population est chrétienne, tels que l’Ethiopie, le Kénya, le soudan du Sud, l’Ouganda, ainsi que les pays du bassin de la Méditerranée, dont Chypre, la Grèce et les pays du Balkan.

S’agissant du quatrième facteur qu’est « l’adaptation », son élaboration est survenue à la lumière du chaos qui frappe les pays arabes ces dernières années.

Le document souligne « l’effet papillon » qui s’est fait voir avec les protestations en Tunisie 2010. Cet effet a changé « la situation du Moyen-Orient » indique le document. Et d’ajouter que les changements successifs et extrémistes dans la région rendent nécessaires « le développement des moyens pour apprendre les modalités de prise de décision dans de brefs délais pour permettre de réduire les dégâts sur Israël ».

Traduit du site al-Akhbar