L’identité des agents de la CIA est tenue secrète pour les protéger ainsi que leurs proches. La révéler sciemment est considéré comme un crime.
La Maison Blanche a annoncé mercredi avoir changé de procédures lors des voyages à l'étranger de Barack Obama pour éviter toute divulgation "par inadvertance" à la presse, comme celle qui avait conduit à révéler le nom du chef de la CIA à Kaboul le mois dernier.
L'identité du responsable de la centrale du renseignement, censée être secrète, figurait sur une liste transmise par l'exécutif aux journalistes qui accompagnaient le président Barack Obama lors de sa visite éclair sur la base
de Bagram, non loin de Kaboul, le 25 mai.
Avant que le président américain arrive dans un pays, un membre de son équipe rapprochée verra à l'avance les personnes que M. Obama doit rencontrer, et celles-ci pourront dire si elles souhaitent que leur nom soit rendu public, a expliqué un porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest.
L'équipe de presse de M. Obama soumettra aussi ces noms à l'équipe de sécurité nationale du président, a-t-il ajouté.
Les personnes chargées de la communication et des voyages de la Maison Blanche auront enfin une formation supplémentaire sur la manière de traiter les informations relevant de la sécurité nationale.
Ces recommandations ont été formulées par le chef du service juridique de la Maison Blanche, Neil Eggleston, qui avait été chargé d'une enquête interne après la révélation du nom du responsable de la CIA à Kaboul.
Aucun personnel ou conseiller de la Maison Blanche n'a été inquiété ou renvoyé après cet incident.
L'identité des agents de la CIA est tenue secrète pour les protéger ainsi que leurs proches. La révéler sciemment est considéré comme un crime.
En 2003, des proches du vice-président Dick Cheney avaient fait fuiter le nom de Valerie Plame, un agent de la CIA, parce que son mari, un ambassadeur, avait publiquement dénoncé les affirmations de l'administration de George W. Bush sur la présence d'armes de destruction massive en Irak.