Nouvelles preuves: Le Qatar aurait "acheter" le vote de représentants du football international en faveur du Qatar.
Michael J. Garcia, l'enquêteur chargé par la Fifa de faire la lumière sur les conditions d'attribution du Mondial-2022 au Qatar, a affirmé mercredi avoir eu accès à la "grande majorité" des documents détenus par la presse, à l'origine d'allégations de corruption.
"La grande majorité de ces documents était à notre disposition depuis quelque temps, bien avant la vague récente d'articles de presse", a expliqué l'ancien procureur fédéral de New York, lors du Congrès de la Fifa à Sao Paulo.
Le Sunday Times a affirmé disposer de millions de courriels et d'autres documents attestant de présumés versements d'argent effectués par Mohamed Bin Hammam, ancien haut responsable du football qatari, pour "acheter" le vote de représentants du football international en faveur du Qatar.
"Ce matériel a été et continuera à être examiné, passé en revue, dans la mesure où ce sera pertinent pour l'enquête liée au processus d'attribution du Mondial ou toute autre investigation", a ajouté Garcia, qui préside la Chambre d'investigation de la commission d'éthique de la Fifa.
Garcia devrait livrer ses conclusions dans environ six semaines à la chambre de jugement de la Fifa. Celle-ci tranchera vraisemblablement en septembre ou en octobre: elle pourra alors ouvrir une procédure disciplinaire, prendre des sanctions immédiates ou prononcer un non-lieu.
"Ce que nous ne pouvons pas faire, et ce que je ne ferai pas, c'est de repousser indéfiniment notre travail dans l'éventualité que quelqu'un puisse publier quelque chose que nous n'avons pas vu", a prévenu Garcia.
"Maintenant, nous allons suivre notre programme, un programme qui prend en compte le plus grand nombre d'allégations et de sujets qu'il nous est possible de traiter".
L'Américain a affirmé que ses enquêteurs ont interrogé ou tenté d'interroger tous les membres du comité exécutif en place lors du vote du 2 décembre 2010, qui avait attribué l'organisation des Mondiaux 2018 à la Russie et 2022 au Qatar.
Les accusations de corruption qui visent l'attribution de la Coupe du monde au Qatar minent la Fifa et ses partenaires, dont les principaux (Adidas, Sony, Visa, Coca Cola et Huyndai) ont notamment souhaité que toute la lumière soit faite sur ces allégations, néfastes pour leur image.