C’est ce qu’a déclaré le secrétaire d’Etat John Kerry.
Les Etats-Unis et l'Iran ne discutent pas pour l'instant de la crise en Irak, les deux pays étant concentrés sur le dossier nucléaire, ont dit vendredi le secrétaire d'Etat John Kerry et son ministère.
"Non, nous ne discutons pas de l'Irak avec les Iraniens", a répondu la porte-parole du département d'Etat Marie Harf, lors de son point de presse quotidien.
"Les pourparlers sont strictement concentrés sur le sujet du nucléaire et quel que soit le dialogue qui pourrait ou qui ne pourrait pas avoir lieu, cela se ferait en marge ou en dehors du flux des négociations sur le nucléaire", a répondu Kerry à la presse dans la capitale britannique.
"Nous ne voulons pas que cela soit lié et mélangé", a ajouté John Kerry aux côtés de son homologue européenne Catherine Ashton qui pilote les négociations entre Téhéran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France et Allemagne) sur le nucléaire.
Interrogée pour savoir si son gouvernement serait ouvert à des tractations directes avec Téhéran à propos de l'Irak, Mme Harf a refusé de spéculer, insistant sur les pourparlers sur le programme nucléaire qui doivent reprendre à Vienne la semaine prochaine.
Simultanément vendredi, le président iranien Hassan Rohani a réaffirmé son soutien aux autorités de Bagdad pour combattre le "terrorisme" en Irak et il s'est entretenu au téléphone avec son allié, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki.
"Tous les voisins de l'Irak, y compris les Iraniens, ne doivent rien faire qui déstabilise encore plus la situation et ne doivent pas alimenter les tensions communautaires", a prétendu la porte-parole américaine Marie Harf.
Les Etats-Unis ont promis d’aider l’Irak à contrer l'EIIL et le président Barack Obama a dit examiner "un éventail d'options pour soutenir les forces de sécurité irakiennes", tout en excluant de renvoyer des troupes au sol.