Un Français soupçonné d’activité terroriste a été arrêté samedi à Berlin de retour de Syrie.
L'armée syrienne a repris dimanche aux rebelles la ville à majorité arménienne de Kassab (nord-ouest), proche d'un poste frontalier stratégique avec la Turquie, a-t-elle annoncé dans un communiqué.
"Des unités de nos troupes armées, en collaboration avec les forces (paramilitaires) de défense nationale ont rétabli la sûreté et la sécurité à Kassab ce matin", a indiqué le communiqué de l'armée, confirmant une information donnée plus tôt par la télévision d'Etat.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait rapporté samedi soir que "la plupart des combattants du Front al-Nosra et des brigades islamistes s'étaient retirés de Kassab, laissant derrière eux un nombre réduit de combattants".
Dimanche, cette ONG a indiqué que l'armée était entrée dans la ville aux mains des rebelles depuis le 21 mars, mais que des combats se poursuivaient.
"Les troupes du régime sont entrées à Kassab mais n'ont pas pris la totalité de la ville. Des combats opposent toujours les soldats et les rebelles qui y sont restés", a précisé à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Le retrait de la plupart des rebelles est survenu après que "l'armée, soutenue par les combattants du Hezbollah chiite libanais, a pu prendre les collines qui entourent Kassab", a indiqué M. Abdel Rahmane.
"Cela mettait les rebelles dans la ligne de mire de l'armée et du Hezbollah", a-t-il ajouté. "Il y avait un manque d'approvisionnement et une avancée de combattants très expérimentés du Hezbollah et des forces spéciales syriennes", a encore expliqué Abdel Rahmane.
"Les insurgés ne voulaient pas être assiégés à Kassab" par l'armée, comme ce fut le cas dans plusieurs localités rebelles mises à genoux par l'armée en trois ans de guerre. "Ils ont préféré se retirer".
Bombardé en permanence par les forces du régime, le poste-frontière de Kassab était important pour les insurgés qui faisaient transporter leurs blessés en Turquie, alliée de l'opposition.
Le régime syrien accuse Ankara d'avoir aidé les rebelles à s'emparer de cette ville, dont les habitants à majorité arménienne ont fui leurs maisons depuis mars.
L'armée syrienne a pris le contrôle du village Nabein et de la tour Syriatel dans la province de Lattaquié, isolant ainsi la localité Samra. Les soldats ont repris aussi la colline 1017 donnant directement sur Samra.
A Damas, la bataille lancée par les groupes armés a échoué. Ces groupes tentaient de s'infiltrer dans la capitale. L'armée a ensuite mené une contre-offensive contre les lignes de front des miliciens, faisant des morts dans leurs rangs dont deux commandants.
Selon l'expert militaire Hassan el-Hassan s'exprimant au site alalam, "cette bataille avait pour objectif de compenser leurs pertes et tenter de relever le moral entamé des groupes armés. Tout ce que peuvent faire les gangs terroristes armés est de combattre dans les zones arrières.
Dans l'entourage de Douma, les combats s'intensifient dans les fermes el-Ab, la colline Kourdi et Alieh, provoquant la mort de plusieurs miliciens de nationalités saoudiennes et jordaniennes. Et dans les alentours de Mliha, des dirigeants de miliciens ont péri dont le commandant de la brigade Ansar el-Haq et des miliciens de l'Union islamique des "soldats du Cham".
Et al-Hassan de poursuivre: "Les gangs terroristes ont eu recours à des francs-tireurs expérimentés tout comme les fancs-tireurs de Black Water ou autres, et ils sont de nationalités non arabes voire européennes".
Des informations en provenance de Mliha assurent que les miliciens sont déployés dans une zone étroite de la région, dont des francs-tireurs de nationalités françaises. Alors que des miliciens du front al-nosra ont péri lors de la destruction de l'un de leurs repaires à Kfar Batna.
Un Français soupçonné de terrorisme arrêté à Berlin de retour de Syrie (police)
Un Français soupçonné d'activité terroriste a été arrêté samedi à Berlin de retour de Syrie, a déclaré dimanche un porte-parole de la police fédérale allemande à l'AFP.
L'homme, appréhendé à la descente d'un vol Istanbul-Berlin, est en garde à vue depuis samedi soir, a précisé le porte-parole, confirmant une information du quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) à paraître lundi.
En France, de source proche de l'enquête, on précise qu'il s'agit de Tewffik Bouallag, né il y a trente ans à Dreux, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt international émis vendredi 13 juin par le tribunal de grande instance de Paris pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes".
Selon le porte-parole de la police allemande, il est soupçonné de s'être rendu en Syrie pour se joindre aux terroristes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).
D'après la FAZ, qui cite des sources au sein de la police, l'homme est considéré comme un "gros poisson" par les forces de l'ordre.
Il aurait participé à des combats en Syrie où il aurait été blessé, postant plusieurs fois des photos de ses blessures sur internet.
Toujours selon le journal, les autorités le soupçonnent d'être revenu en Europe pour recruter des extrémistes ou pour préparer un attentat.
Samedi, le ministère français de l'Intérieur avait annoncé avoir expulsé jeudi soir vers son pays un Tunisien qui recrutait des jeunes jihadistes dans la région de Grenoble.
Depuis un an et demi, les candidats au jihad sont de plus en plus nombreux et leur retour en Europe après un passage en Syrie présente aux yeux des responsables de l'antiterrorisme le principal risque d'attentat.
Un risque illustré par l'attentat commis le 24 mai au Musée juif de Bruxelles, qui a fait quatre morts. Le suspect, originaire de Roubaix, dans le nord de la France, et actuellement détenu sur le sol français, s'était rendu en Syrie fin 2012 pour y rejoindre l'EIIL.