La police a annulé les congés prévus et dépêché des renforts pour augmenter le nombre de patrouilles dans les rues des principales villes du pays.
Le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP) principal mouvement rebelle du pays, a annoncé lundi qu'il attaquerait le gouvernement en "brûlant ses palais" en représailles à l'offensive militaire lancée la veille contre ses combattants dans le Nord-Ouest.
Dans un communiqué envoyé à l'AFP, le TTP demande également à "tous les investisseurs étrangers, compagnies aériennes et organisations multinationales de quitter immédiatement le pays" pour éviter d'être eux aussi attaqués.
Les grandes villes pakistanaises, à commencer par la capitale Islamabad, étaient en alerte maximale lundi par crainte d'attentats talibans au lendemain du lancement de l'offensive militaire contre le TTP et ses alliés combattants étrangers d'Al-Qaïda au Waziristan du Nord, leur principale repaire des zones tribales du Nord-Ouest.
Outre Islamabad, siège du gouvernement fédéral, et sa banlieue Rawalpindi, où se trouve le quartier général de l'armée, la sécurité a notamment été renforcée à Karachi, la mégalopole du sud, et Peshawar, la principale ville du nord-ouest, selon les autorités.
La police a annulé les congés prévus et dépêché des renforts pour augmenter le nombre de patrouilles dans les rues des principales villes du pays.
Le niveau d'alerte était également maximal dans la province de Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest), régulièrement frappée par les rebelles car bordant les zones tribales qui abritent nombre de repaires terroristes.
A Peshawar, principale ville de la province, les hôpitaux se tenaient prêts à accueillir d'éventuelles victimes des bombardements comme d'éventuelles attaques rebelles en représailles, a indiqué le ministre provincial de la Santé, Shahram Khan Tarakai.