Poutine et le président de l’Ukraine ont discuté d’un possible cessez-le-feu.
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Petro Poroshenko ont discuté mardi soir d'un éventuel cessez-le-feu après la mort de deux journalistes russes tués en Ukraine, c’est ce qu’a annoncé mardi dans la soirée le Kremlin.
Lors de cette conversation, Poutine a exhorté son homologue ukrainien Porochenko à garantir la sécurité des employés des médias suite à la mort de deux journalistes du holding russe VGTRK dans l'est du pays, a annoncé le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
"Vladimir Poutine a exprimé son inquiétude suite à la mort tragique des journalistes russes dans la région de Lougansk tout en soulignant la nécessité d'assurer la sécurité des employés des médias qui travaillent dans la zone de conflit", a fait savoir M.Peskov au terme d'un entretien téléphonique entre les deux dirigeants.
Le correspondant du VGTRK Igor Korneliouk est décédé mardi sur la table d'opération après avoir été blessé dans un tir de mortier près de Lougansk. Par la suite, le holding a annoncé la mort de son collègue Anton Volochine, qui était jusqu'à présent porté disparu.
Selon le porte-parole du Kremlin, Piotr Porochenko a exprimé ses condoléances pour la mort des journalistes russes. Il a également promis de lancer une enquête sur l'incident et d'adopter des mesures nécessaires pour garantir la sécurité des employés des médias dans le pays.
Les corps des deux journalistes seront rapatriés mercredi. Selon Reporters sans frontières, leur mort porte à cinq le nombre de journalistes tués depuis le début de l'année en Ukraine.
Les autorités de Kiev mènent depuis le 15 avril une opération militaire d'envergure visant à réprimer la révolte populaire qui a éclaté dans le sud-est de l'Ukraine suite au renversement du régime du président Ianoukovitch le 22 février dernier.
La Russie qualifie cette opération de "punitive" et appelle les dirigeants ukrainiens à y mettre fin immédiatement.
Plusieurs journalistes russes envoyés en Ukraine ces derniers mois pour couvrir les évènements en cours dans le sud-est du pays ont fait l'objet d'agressions et d'enlèvements par les forces de sécurité ukrainiennes.
Ria Novosti + AFP