L’EIIL avait menacé d’envahir le Golfe par la porte koweitienne.
Le roi Abdallah s’est engagé en 2007 dans une réunion avec une délégation politique irakienne de présenter le double des dépenses lors de la guerre de Saddam Hussein contre l’Iran (1980-1988) afin de renverser le gouvernement de Nouri Maliki.
Ce dernier a révélé qu’en 2011 le chef du courant du Futur libanais Saad Hariri lui a rapporté le refus du roi Abdallah que la capitale des Abbasides soit dans les mains de Maliki et que la capitale des Omeyyades dans les mains d’Assad. Donc, Riyad cherchait à libérer l’une d’elle.
Dans cette situation de faiblesse dont souffre le régime saoudien, celui-ci adopte la même politique en Irak qu’en Syrie dans le but de détourner l’attention et de dissiper la colère du peuple.
En Mars 2011, l’Arabie fut sur le point d’assister à un printemps arabe sur son territoire mais le régime a réussi à le dérouter, par le biais d’une campagne à laquelle ont participé des institutions médiatiques, religieuses, politiques et sécuritaires visant à créer une cause alternative. Cette cause n’était autre que « le renversement du régime alaouite en Syrie ».
Mais une fois le projet de renversement d’Assad a échoué, les répercussions de cet échec ont commencé à se faire voir à travers les menaces du groupe terroriste Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) de mener des attentats à l’intérieur du royaume et de régler les comptes avec les Salouls (les Saoud selon les termes d’al-Qaida).
L’Irak fut alors l’alternative. Des séquences vidéo ont été postées sur Youtube montrant des combattants saoudiens en train de collecter les butins de l’armée irakienne et de filmer des soldats irakiens pris en otage.
Les Saoudiens ont pris en charge les attentats suicides. L’EIIL ordonne à ses éléments saoudiens de mener des « attaques martyres ». Des attaques entamées par Abou Souleimane et Abou Awad Jezraoui. La vague des attentats a ensuite grandi.
Une autre donnée : mort d’un officier saoudien par les forces irakiennes près de Mossoul. Les pages de socialisation débordent de récits sur des combattants saoudiens à Mossoul, Salahedine, Diyal et autres… dans les jours qui viennent, le nombre et le rôle des Saoudiens dans la structure organisationnelle et militaire de l’EIIL se révèleront de plus en plus.
La campagne de provocation sectaire en Arabie n’a pas nécessité trop d’efforts pour que l’Irak devienne le nouveau champ de bataille de l’EIIL. Ce groupe qui avait menacé d’envahir le Golfe par la porte koweitienne, poussant ainsi le Koweit à déclarer l’état d’alerte maximale sur ses frontières avec l’Irak.
traduit du site al-Akhbar