Les Egyptiens s’en rendent compte alors qu’ils soutiennent la politique de l’Iran favorable à la résistance .
L’Arabie saoudite fait pression sur l’Égypte pour l’empêcher de normaliser avec l’Iran, a déclaré le politologue et auteur égyptien Ahmad Rassem Nafis dans un entretien accordé à la chaine de télévision iranienne arabophone AlAlam.
Et d’ajouter que le peuple égyptien sympathise énormément avec l’Iran et en particulier avec sa politique de soutien au camp de la résistance et de la persistance face au projet occidental et sioniste dans la région.
Selon Nafis qui fait partie de la délégation égyptienne d’une cinquantaine de personnalités en visite en Iran, cette politique saoudienne s’inscrit dans le cadre d’une stratégie exercée par « certains pays du Golfe qui voudraient focaliser l’aversion de l’opinion publique arabe contre l’Iran, et ce en lien avec la politique des grandes puissances et le dossier du conflit arabo-israélien ».
Évoquant la politique du président égyptien déchu Hosni Moubarak, ce politologue égyptien estime qu’elle œuvrait pour être en harmonie avec celle des pays du Golfe, et s’engageait à faire appliquer toutes les suggestions américaines sur les Palestiniens, jusqu’à édifier la barrière de plomb entre la Bande de Gaza et l’Egypte.
« C’est pour cela qu’il (Moubarak) se sentait lésé chaque fois que l’Iran apportait son soutien à la résistance au Liban et dans la Bande de Gaza et qu’il considérait cette position comme lui portant grief personnellement, à l’insu des dégâts causés à la politique étrangère de l’Égypte », a-t-il expliqué.
Nafis a précisé que les égyptiens en visite en Iran vont rencontrer leurs homologues iraniens pour les interroger sur la position iranienne des différentes parties de l’équation égyptienne politique actuelle, sur les assertions faisant état de sa volonté d’imposer sa mainmise sur la politique de l’Égypte, et de soutenir les actions de prosélytisme en faveur du chiisme.
« Les égyptiens étaient en faveur de l’Iran et de la résistance durant la guerre 2006 contre le Liban, alors que les forces collaboratrices et pro Moubarak s’opposait à la résistance. Personne ne peut prétendre que l’Iran a agressé n’importe quel pays dans la région, tandis que certains pays arabes accueillent favorablement l’actions des forces d’occupation étrangères contre d’autres arabes », a-t-il conclu.