Entre l’Iran et alQaida , l’Iran est le véritable ennemi d’Israël, car si le deuxième détruit et tue, il ne peut pas durer, alors que l’Iran , lui, a un projet néo-imperialiste qui menace l’existence d’Israël.
Selon la radio de l'armée israélienne, des responsables israéliens ont exprimé leur mécontentement «de la politique américaine en Irak qui consiste à privilégier les intérêts des États-Unis et ceux de l’administration d’Obama à ceux des israéliens»!
Ces responsables ont indiqué qu’«après le retrait des troupes américaines de l'Irak, le président Obama refuse de ré-envoyer des forces US et donc il préfère que ce soit l’Iran qui fasse le travail à sa place, ce qui signifie que les États-Unis ne pourront exercer des pressions contre l'Iran dans les négociations sur son programme nucléaire et seront forcés d’adoucir leur position ».
Selon la radio, le ministre israélien du Tourisme, Uzi Landau, a déclaré à la Knesset, qu’«Israël essaie de mettre un terme à ce rapprochement entre Washington et Téhéran» tout en refusant de citer les mesures adoptées pour ce faire ».
Toujours selon la radio de l'armée israélienne, « le ministère israélien des Affaires étrangères a souligné qu' « Israël a l'intention de mener une campagne diplomatique contre les Etats-Unis dans les capitales des pays européens, dont l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne pour mettre fin à cette relation problématique».
Sous le titre «l'Amérique et l'Europe constatent que l'Iran est leur favori par rapport à Al-Qaïda», l'expert israélien dans les affaires américaines, Yoav Karni, a critiqué « la coopération américano-iranienne » , soulignant qu’« il est dans l'intérêt d'Israël de démanteler l'Irak pour bloquer l'influence de Téhéran dans le pays ».
Carney a écrit dans le site Globes que « les États-Unis ont ouvert en Irak un nid de guêpes, où il n’est plus sage de dire que l'invasion de ce pays était une erreur stratégique de premier degré. Cela est évident. Mais vaut mieux se demander quelle catastrophe émergera de cette guerre »??
L'auteur a ajouté : «Il est devenu clair que la guerre contre Saddam a nuit aux intérêts d’Israël. Saddam Hussein était un ennemi, mais il était impuissant et entouré d’ennemis. En revanche, son régime pouvait empêcher l’influence de l'Iran vers l’ouest, surtout que le régime n’hésitait pas à liquider les alliés de l'Iran. Et donc, sous son règne, il n’y avait pas de pont terrestre reliant l'Iran, la Syrie et le Liban à travers l'Irak. Le croissant chiite ne figurait pas sur la carte du Moyen-Orient. Al-Qaïda n'avait pas de pied-à-terre en Irak ».
Et de poursuivre : « mais avec la chute de Saddam Hussein, il s'est avéré, dans quelle mesure le projet américain en Irak était fou et ridicule, car il a transformé le pays en un trou noir».
L'expert israélien estime que «l'émergence de l'Iran et d’Al-Qaïda sont les conséquences les plus ironiques de la guerre menée par les Etats-Unis contre le terrorisme et contre l'axe du mal. Car là où l'Iran n’avait pas de présence, les Américains lui en ont assuré une, et là où alQaida n’avait pas d’existence, les Américains lui en ont offert une » !!
A la question qui se pose sur l'option à choisir entre ces deux et laquelle représente la pire pour Israël, la réponse va de soi, selon l’expert israélien: l'Iran est la pire option.
«Al-Qaïda, en particulier la filière irakienne et syrienne représente un phénomène pathologique, une déviation morale, qui est temporaire et qui a émergé à la suite de l'effondrement des institutions et du mélange des cartes régionales. Il peut causer des dommages et commettre des crimes et des massacres, mais il ne peut pas durer longtemps ».
Quant à l'Iran, souligne l’expert, « elle peut perdurer, ses ambitions néo-impérialistes sont bien connues. Elles atteignent les limites de la mer Méditerranée, et donc l’Iran est un ennemi stratégique à Israël. Al-Qaïda ne constitue pas de menace existentielle pour Israël. L’Iran, en revanche, est un danger immédiat et clair ».
ET donc pour Carney, « le plat qui est concocté en Irak risque de rester coincé dans la gorge d'Israël», expliquant que «les États-Unis et l’Europe ont constaté aujourd’hui que seul l'Iran peut s’opposer efficacement, à la fois dans le nord de l'Irak ou en Syrie à al-Qaïda ».
Carney a conclu que "l'éclatement de l'Irak serait le résultat le plus naturel de la crise actuelle, sans être pour autant le résultat le plus raisonnable"..
Se référant à des analyses des services de renseignement israéliens qui ont prévu que la guerre syrienne se poursuivra dix ans, l'auteur israélien a mis en garde contre le danger qu'une partie du territoire syrien contrôlé par Assad ne devienne un canton pour la Garde révolutionnaire iranienne et le Hezbollah. Ce qui représentera la plus grande menace pour Israël ».