Des activistes de l’opposition syrienne ont rapporté que l’EIIL utilise des « jeeps militaires américains de type Humvee » dans ses batailles à Alep.
Le mouvement terroriste de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) a commencé à « consolider l’influence de son Etat » à travers le contrôle de deux passages frontaliers entre l’Irak et la Syrie.
Alors que la situation sur le terrain augure un prochain contrôle du passage de Treibil, entre l’Irak et la Jordanie.
Ceci coïncide avec une offensive lancée par ce groupe dans la province nord d’Alep dans l’objectif de s’étendre jusqu’à la ville d’Aazaz à la frontière avec la Turquie.
Une nouvelle fois, le groupe de l’EIIL a montré que ses actions militaires sont loin d’être le fruit du hasard. Les développements des deux derniers jours ont assuré que ce groupe extrémiste a pris une décision « stratégique » de commencer à renforcer les frontières de son Etat.
Cette décision a été interprétée par le contrôle de trois passages frontaliers en Irak, l’un d’eux limitrophe avec la Jordanie, et six villages dans la province nord d’Alep, non loin de la frontière turque.
Les miliciens de l’EIIL avaient pris le contrôle du passage de Qaëm, frontalier avec la Syrie, et ont commencé à prendre les autres passages, tels que celui d’al-Walid entre l’Irak et la Syrie (dans la province d’al-Anbar).
Des milieux du groupe ont assuré que « les garde-frontières irakiennes ont fui devant les lions de l’Etat et ont abandonné le passage al-Walid vers les territoires syriens, sous une couverture aérienne du régime syrien ».
Les informations sont toujours contradictoires au sujet de la prise du contrôle du passage de Treibil entre l’Irak et la Jordanie, alors qu’on confirme le retrait des forces irakiennes. Toutefois, une source « djihadiste » a démenti le contrôle par l’EIIL du passage.
Celui-ci a poursuivi : « Nous sommes devant une nouvelle période du renforcement des combattants de l’Etat islamique. Prochainement vous allez entendre de bonnes nouvelles sur une nouvelle conquête qui satisfera les cœurs de musulmans».
Cette source a refusé de déterminer « la cible visée » et de confirmer la possibilité d’attaque des zones dans les territoires jordaniens, se contentant de dire : « Vaut mieux garder son secret pour faire réussir son objectif » !
Malgré cette discrétion, la stratégie de l’EIIL ne montre pas sa décision de frapper hors l’Irak et la Syrie dans la prochaine période. On pourra placer ses derniers mouvements frontaliers dans le contexte de la volonté de ses dirigeants militaires de renforcer « les frontières de son Etat ».
Ceci leur donne la capacité de se déplacer avec flexibilité entre la Syrie et l’Irak, et d’empêcher tout brouillage militaire terrestre transfrontalier. La prochaine tactique de l’EIIL serait de s’étendre encore plus dans les territoires irakiens.
Non loin de ce contexte, l’EIIL s’est mobilisé dans la province nord d’Alep et a pris le contrôle de villages d’Abla, Tal Jijan, Kassar, Thalsina, et Barouza. Alors que les affrontements se poursuivent entre ses miliciens et ceux du front islamique dans le village de Tal Chaïr.
Des sources de l’opposition sur le terrain ont assuré que l’EIIL a lancé une opération pour prendre le contrôle d’Akhterine, Turkmen Bareh, Doudiane, Jakka arrivant à Aazaz proche des frontières turques ».
Dans ce cadre, des activistes de l’opposition ont rapporté que l’EIIL utilise des « jeeps militaires américains de type Humvee » dans ses batailles à Alep.
Traduit du site al-Akhbar