"La France sait compter sur le Qatar pour lutter contre les mouvements terroristes et trouver des solutions politiques aux problèmes de la région", a dit Hollande à propos de la Syrie et de l’Irak.
Plusieurs accords et contrats ont été conclus lundi à Paris à l'occasion d'une visite officielle en France de l'émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, l'avion de combat Rafale ne figurant toutefois pas sur la liste.
Evoquant la crise syrienne qui «déborde en Irak», le président français a souligné que «la France sait compter sur le Qatar comme sur ses partenaires du Golfe pour lutter contre les mouvements terroristes et trouver des solutions politiques aux problèmes de la région».
Lors d’un toast prononcé à l’occasion du «dîner officiel» offert en l’honneur de son hôte, Hollande a fait allusion aux négociations sur la vente de l’avion de combat de Dassault Aviation.
«Le Qatar a toujours fait les choix pour son armée de la technologie française», a-t-il dit. «Je sais que vous avez la plus grande attention et la plus grande bienveillance par rapport aux matériels que nous vous proposons dans tous les domaines et notamment aéronautique», a-t-il ajouté.
Le nouvel émir qui a consacré à la France sa première visite officielle en Europe et le président Hollande ont assisté à la signature par la Qatar Railways de contrats avec les groupes français Vinci et Alstom pour la «dernière phase» de la construction du métro léger de la ville nouvelle de Lusaïl et avec Systra pour la «supervision des systèmes» de la première ligne de métro de Doha.
Dans un communiqué, Vinci a précisé que le contrat du métro léger de Lusaïl, «d’un montant d’environ deux milliards d’euros», serait «réalisé par QDVC, filiale à 51% de Qatari Diar et à 49% de Vinci Construction Grands Projets».
Ce projet porte notamment sur la construction de 25 stations et la livraison par Alstom de 35 rames pour 750 millions d’euros. Deux accords ont été signés par ailleurs entre les gouvernements français et qatari pour la promotion des PME et la coopération culturelle tandis qu’un mémorandum porte sur la formation des diplomates qataris.
L'émirat, pays proche de la France, veut équiper sa force aérienne de 72 appareils, la France espérant lui céder au moins 36 Rafale. L'armée de l'air qatarie est actuellement équipée de 12 Mirage 2000-5.
Un an plus tôt jour pour jour, le 23 juin 2013, le président François Hollande avait déjà évoqué le dossier du Rafale avec les dirigeants qataris, lors d'une visite à Doha.