La majorité d’entre eux combattent dans les rangs du soi-disant Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL),
Environ 2.400 Tunisiens combattent en Syrie, dont la majorité au sein du soi-disant Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), a affirmé lundi le ministre tunisien de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou.
"Ce que nous avons rassemblé (comme informations), c'est que nous avons 2.400 Tunisiens qui sont allés en Syrie pour combattre avec le Front Al Nosra, et leur majorité - 80% - avec Daech", l'acronyme arabe de l'EIIL, a dit le responsable à des journalistes sans préciser ses sources.
En février, M. Ben Jeddou avait indiqué que les autorités tunisiennes avaient empêché 8.000 personnes de se rendre en Syrie, tandis qu'environ 400 Tunisiens étaient revenus au pays après un passage là-bas.
M. Ben Jeddou a ajouté dans la soirée devant l'Assemblée nationale constituante (ANC) que des suspects étaient arrêtés en Tunisie "tous les jours" dans le cadre d'affaires de terrorisme, en faisant état par ailleurs de l'amélioration des indicateurs en matière de sécurité.
Le ministre de la Défense Ghazi Jeribi a de son côté exhorté les Tunisiens à "l'union sacrée" contre le terrorisme.
"Le but (des "terroristes", ndlr), c'est de faire échouer le processus démocratique en Tunisie pour qu'il n'y ait pas de modèle à prendre en exemple dans la région, et aussi, sur le court terme, d'entraver les prochaines élections (...). Notre chance, en Tunisie, c'est la cohésion du peuple tunisien", a-t-il dit devant les élus.
La Tunisie a récemment signé un accord avec l'Algérie pour la sécurisation des frontières et a également renforcé ses frontières avec la Libye, a-t-il ajouté.
"Ce qui se passe en Syrie et en Irak, nous le prenons en considération", a dit le ministre de la Défense.
L'EIIL, un groupe takfiriste, contrôle certaines zones en Syrie et a lancé le 9 juin une vaste offensive en Irak qui lui a permis de mettre la main sur quelques régions dans l’ouest irakien.