"L’Ukraine occidentale, qui s’est retrouvée au sein de l’URSS en 1939, s’est toujours considérée comme une partie intégrante de l’Europe et, bien évidemment, a toujours salué l’intégration, quel que soit le prix".
Kiev est fasciné par le mythe de l'"Eldorado de l'intégration européenne", bien que plusieurs millions d'Ukrainiens vivent et travaillent en Europe, a déclaré dans une interview à RIA Novosti l'archiprêtre Andreï Lorgous, recteur de l'Institut russe de psychologie chrétienne.
"L'Ukraine occidentale, qui s'est retrouvée au sein de l'URSS en 1939, s'est toujours considérée comme une partie intégrante de l'Europe et, bien évidemment, a toujours salué l'intégration, quel que soit le prix. (…) Quant à l'Ukraine centrale, ce mythe y est très vivace", explique l'interlocuteur de l'agence.
L'origine de ce mythe plonge ses racines dans le passé soviétique, lorsqu'à cause de l'isolationnisme, chaque citoyen de l'URSS était persuadé qu'il suffisait de partir à l'étranger, notamment aux Etats-Unis, pour être riche.
Le modèle occidental paraissait si solide et si attrayant qu'il a séduit la Russie au début des années 1990, ce qui n'a entraîné que des désillusions, a ajouté M.Lorgous.
Les Ukrainiens qui vivent et travaillent en Europe peuvent sobrement évaluer les avantages et les inconvénients d'une telle intégration. Il s'agit de plusieurs millions de personnes installées en Italie, en Pologne, en République tchèque, en Grande-Bretagne et en Allemagne.
"Pour eux et pour leurs proches restés en Ukraine l'intégration garantirait un travail en Europe et la libre-circulation. C'est le seul aspect de l'intégration qui les intéressait et c'est sur cet aspect que misaient l'Ukraine et l'UE", a conclu l'archiprêtre.