Vaut mieux tard que jamais, ce projet a été décidé sous l’influence du programme iranien qui jouit toutefois d’une avance indéniable. Celle de vouloir parvenir à une indépendance productive.
L'Arabie saoudite a l'intention de construire 16 réacteurs nucléaires civils dans les vingt prochaines années pour un coût de 300 milliards de riyals (80 milliards de dollars), a annoncé un responsable cité mercredi par les médias.
Abdel Ghani Malibari, coordinateur à l'organisme saoudien du nucléaire civil, le King Abdallah City for Atomic and Renewable Energy, cité par les journaux, a affirmé que le royaume allait lancer un appel d'offres international pour ce projet visant notamment à produire de l'électricité et à dessaler l'eau de mer en utilisant l'énergie nucléaire.
Les deux premiers réacteurs devraient être prêts "dans dix ans", a-t-il dit, "ensuite, chaque année nous achèverons deux réacteurs et en 2030 nous devrions avoir les 16 réacteurs opérationnels".
Le premier réacteur devrait être opérationnel en 2020 et assurer 20% des besoins du pays en électricité, selon lui.
L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, cherche à diversifier ses sources d'énergie.
En février, il a signé avec la France un accord dans le domaine du nucléaire civil destiné à l'aider à produire de l'électricité et à dessaler l'eau de mer. Le royaume est également en discussion avec la Russie sur des accords de coopération dans le domaine du nucléaire civil, après avoir conclu un accord similaire avec les Etats-Unis.
Même si ses réserves pétrolières sont loin de s'épuiser, l'Arabie saoudite est décidée à se tourner vers les énergies nucléaires et renouvelables face à une demande intérieure croissante en énergie qui devrait s'élever d'ici moins de vingt ans à 8 millions de barils par jour, soit l'équivalent de la production actuelle du pays.
Le royaume prévoit de pouvoir produire de l'énergie renouvelable --solaire et éolienne-- d'ici huit à dix ans.