L’Iran aurait envoyé des drones de surveillance et du matériel militaire en Irak, selon les prétentions du New York Times.
La porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Marzieh Afkham a évoqué le soutien de certains pays régionaux au terrorisme en Irak afin de réaliser leurs objectifs.
Le terrorisme ne se limite pas à une seule région, a-t-elle ajouté lors de sa conférence de presse hebdomadaire, tout en espérant l’éradication de ce phénomène.
Elle a en outre souligné que l’Iran veut mettre un terme à la politique de deux poids deux mesures adoptée face au terrorisme. « D’où la nécessité d’entreprendre des mesures sérieuses dans la lutte contre le terrorisme qui secoue différentes régions du monde ».
S’agissant de la crise irakienne, Mme Afkham a exhorté les toute le monde « à aider l’Irak à sortir de sa crise et à promouvoir l’unité entre ses différentes composantes ». « Les ennemis veulent un Irak faible dans la région », a-t-elle souligné.
Dans ce contexte, Mme Afkham a fermement démenti la présence des responsables militaires iraniens en Irak.
« Bagdad n’a pas demandé notre aide, bien que nous sommes prêts à étudier une telle proposition, le cas échéant. Il est normal que les pays de la région s’entraident dans la lutte contre le terrorisme », a-t-elle précisé tout en soulignant le refus de toute ingérence étrangère en Irak, vu qu’il l’affaiblit.
L’Iran aurait envoyé des drones de surveillance et du matériel militaire en Irak
Il est à noter que la porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères réagissait à des prétentions américaines selon lesquelles l'Iran aurait secrètement déployé des drones de surveillance en Irak où elle convoie également du matériel militaire par voie aérienne pour aider Bagdad dans sa lutte contre les takfiristes.
Une "petite flotte" de drones Ababil aurait été déployée sur la base aérienne d'Al-Rachid, à proximité de Bagdad, a prétendu mercredi le New York Times sur son site internet, citant des responsables américains sous couvert d'anonymat.
Sur cet aéroport, Téhéran aurait également mis en place un centre d'interception des communications du soi-disant Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), croit savoir le quotidien.
Plus rudimentaires que les appareils américains, les drones Ababil, conçus en Iran, font près de trois mètres d'envergure. Ils sont dédiés à la surveillance et ne sont pas armés.
Une dizaine de membres de la Force al-Qods, une unité paramilitaire iranienne, auraient également été dépêchés en Irak pour conseiller le commandement irakien et aider au recrutement des Irakiens du sud du pays, ajoute-t-il, prétendant que le général iranien Qassem Souleimani s'était récemment rendu à deux reprises en Irak.
A en croire ce quotidien américain, l'Iran a par ailleurs mis en place un pont aérien vers Bagdad; chaque jour, deux vols convoient de l'équipement militaire et du ravitaillement en Irak.
"C'est une quantité substantielle" de matériel, selon un responsable, pour qui il ne s'agit "pas forcément d'armes lourdes mais pas non plus simplement d'armes légères et de munitions".
Enfin, Téhéran aurait massé 10 divisions de l'armée régulière et de la Force al-Qods à la frontière irakienne pour se tenir prête à agir si la capitale irakienne ou des hauts-lieux saints étaient menacés, ajoute le New York Times.
Source: AlAlam + AFP