Fowzan al-Harbi avait appelé à des manifestations et participé à la création d’une organisation de défense des droits de l’Homme dans le royaume wahhabite.
Amnesty International a demandé l'annulation de la peine d'un militant saoudien, Fowzan al-Harbi, condamné à sept ans de prison pour avoir appelé à des manifestations et participé à la création d'une organisation de défense des droits de l'Homme.
Ce militant a été "impitoyablement ciblé pour avoir osé remettre en question la politique des autorités saoudiennes en matière de droits de l'Homme", a déclaré, dans un communiqué publié mercredi, Saïd Boumedouha, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du nord d'Amnesty International.
"Sa peine doit être annulée immédiatement (...) car il n'aurait jamais dû faire face à la justice", a-t-il ajouté.
Il a été reconnu coupable, selon Amnesty, d'"avoir rompu l'allégeance" aux dirigeants saoudiens, d'avoir appelé à des manifestations et participé à la création de l'Association pour les droits civiques et politique en Arabie, qui a été interdite.
Agé de 36 ans et père de deux enfants, Fowzan al-Harbi, avait été arrêté le 26 décembre 2013. Il a été relâché le 23 juin, un jour avant le début de son procès. Il a fait appel et est actuellement en liberté en attendant l'issue de son recours en justice.
Amnesty a rappelé que plusieurs des militants de l'Association pour les droits civiques et politiques en Arabie, royaume ultra-conservateur qui n'admet aucune contestation, ont fait l'objet de poursuites judiciaires et certains ont été condamnés à des peines de prison.