Nouri al-Maliki a jugé nécessaire une solution politique qui irait de pair avec une action militaire pour faire face à l’offensive des terroristes.
Le ministre des affaires étrangères adjoint iranien Hussein Amir Abdellahian a assuré que l’Iran sera aux côtés de l’Irak dans la lutte contre le terrorisme et enverra des équipements militaires en cas d’une demande de l’Irak.
Dans une interview à la chaine de télévision iranienne arabophone, Adbellahian a indiqué que l’Irak jouit des capacités suffisantes pour lutter contre le terrorisme, affirmant que Bagdad n’a pas encore présenté une demande d’aide militaire à l’Iran.
« L’Iran enverra les équipements militaires à l’Irak s’il le demande dans le cadre de lois et de conventions internationales », a-t-il ajouté.
Le journal américain New York Times avait rapporté de responsables américains que l’Iran a envoyé à l’Irak des drones et d’autres équipements militaires.
Opération héliportée de l'armée irakienne à Tikrit
Des forces spéciales de l'armée irakienne ont mené jeudi une opération héliportée et ont repris le contrôle de l'université de Tikrit, ville tombée aux mains des groupes terroristes, ont indiqué des responsables.
Des dizaines d'hommes se sont emparés du bâtiment au terme de combats avec des terroristes, a indiqué à l'AFP le gouverneur de la province de Salaheddine, Ahmed Abdallah al Jobouri.
Selon un officier, l'opération des forces spéciales de l'armée irakienne vise à ouvrir la voie vers une reprise totale de cette ville du nord, ancien fief du président déchu Saddam Hussein.
L'université est située sur la voie vers Baiji, la principale raffinerie de pétrole en Irak et vers une base militaire au nord de la ville que les terroristes avaient prise dans leur offensive.
Coup dur à l'EIIL à Qaëm
Selon le porte-parole du bureau du commandant général des forces armées irakiennes Kassem Ata, le commandant de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) dans la région de Qaëm à l’ouest de Bagdad, Abou Anas Chami, a péri avec sept de ses assistants dans un bombardement aérien.
Le bombardement a en effet permis de saboter une tentative d’assaut contre les forces de sécurité à l’ouest de Ramadi.
Par ailleurs, l’armée a tué Mohtassem Abdel Rahmane à l’ouest de Tal Afarm et détruit une cachette de 150 véhicules, cinq mitrailleuses lourdes et 45 véhicules chargés d’armes à l’ouest de Salahedine, alors qu’elle a fait exploser 10 tonnes du produit chimique C4.
Les forces kurdes feront tout pour défendre Kirkouk (Barzani)
Les forces kurdes feront tout pour défendre Kirkouk, une ville multiconfessionnelle riche en pétrole dont elles se sont emparé face à l'offensive terroriste, a déclaré jeudi le président de la région autonome du Kurdistan irakien Massoud Barzani.
Si nécessaire, "nous ramènerons toutes nos forces pour préserver Kirkouk", a dit Barzani qui a visité jeudi pour la première fois cette ville depuis sa prise par les forces kurdes le 12 juin.
Maliki juge désormais nécessaire une solution politique à la crise
Le Premier ministre Nouri al-Maliki a jugé nécessaire une solution politique qui irait de pair avec une action militaire pour faire face à l'offensive des terroristes.
Lors d'un entretien avec le chef de la diplomatie britannique William Hague, Maliki a dit : "Nous devons avancer sur deux voies parallèles, la première réside dans les opérations militaires contre les terroristes et la seconde dans la poursuite du processus politique avec la réunion du Parlement à la date prévue pour élire un chef du Parlement et un président, et la formation d'un gouvernement".
A son arrivée à Bagdad, Hague a affirmé, selon un communiqué du Foreign office, que "l'Etat irakien fait face à une menace existentielle" et que "le plus important facteur qui déterminera si l'Irak surmontera ou non ce défi est l'unité politique".
La visite de Hague à Bagdad est intervenue après celle de son homologue John Kerry.
Le Parlement élu a été convoqué pour se réunir le 1er juillet, selon un communiqué officiel de la présidence de la République.
Kerry vendredi en Arabie
Poursuivant sa mission sur l'Irak, Kerry, après Paris, doit se rendre vendredi en Arabie saoudite.
"La formation d'un gouvernement est notre principal défi", a dit lors de sa visite en Irak en début de semaine Kerry dont le pays a promis une aide plus "efficace" à l'Irak si les dirigeants se montraient unis.
L'Arabie annonce des mesures pour préserver sa sécurité
Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a décidé jeudi de prendre "toutes les mesures nécessaires" pour préserver la sécurité du royaume, voisin de l'Irak, un pays menacé d'implosion à la suite d'une offensive fulgurante de groupes terroristes.
Dans un communiqué, le cabinet royal précise que le souverain saoudien a ordonné aux autorités de son pays "de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger (...) la sécurité du royaume face aux actions que pourraient entreprendre des organisations terroristes ou autres".
Le cabinet n'a pas précisé la nature de ces mesures, décidées lors d'une réunion du Conseil de sécurité nationale du royaume, présidée par le roi Abdallah et consacrée à l'examen "des événements dans la région, notamment en Irak" et à "leurs implications" sur les monarchies du Golfe.
La réunion de ce Conseil de sécurité s'est tenue à la veille d'entretiens sur la crise en Irak que doit avoir le secrétaire d'Etat américain John Kerry avec le roi Abdalldah lors d'une visite en Arabie saoudite.