Des milliers de combattants se sont dirigés jeudi vers Sanaa pour prêter main-forte au chef de leur tribu engagé dans des combats avec les forces gouvernementales.
Des milliers de combattants se dirigeaient jeudi vers Sanaa pour prêter main-forte au chef de leur tribu engagé dans des combats avec les forces gouvernementales qui ont fait 15 morts, au moment où des heurts armés éclataient pour la première fois à Taëz, plus au sud.
Pour la troisième nuit consécutive, les affrontements aux armes de tous calibres ont opposé les hommes du puissant chef tribal, cheikh Sadek al-Ahmar, rallié à la contestation, aux forces fidèles au président contesté Ali Abdallah Saleh dans le quartier d'Al-Hassaba, dans le nord de Sanaa.
Selon des sources hospitalières, quinze personnes dont une fillette de sept ans, ont été tuées dans les affrontements ce qui porte à 62 morts le bilan de deux jours de combats dans la capitale. La majorité des morts sont des combattants des deux bords.
La fillette a été mortellement atteinte d'une balle perdue alors qu'elle se trouvait à son domicile, a-t-on précisé.
Selon l'agence officielle yéménite SABA, les forces gouvernementales ont repris le contrôle de "plusieurs bâtiments publics" dont le ministère de l'administration locale à Al-Hassaba.
Des milliers de combattants tribaux se dirigeaient le matin vers Sanaa pour prêter main-forte à leur chef, selon des dignitaires tribaux.
Des affrontements ont opposé ces combattants à un barrage militaire des forces pro-Saleh à al-Azraqein, à 15 km au nord de Sanaa, ont-ils ajouté sans être en mesure de dire dans l'immédiat si les heurts avaient fait des victimes.
Heurts armés pour la première fois à Taez
A Taëz, ville à la pointe de la contestation située à 270 km au sud de la capitale, des heurts ont opposé pour la première fois des opposants armés aux forces gouvernementales, selon des témoins.
Les combats se sont concentrés autour du palais présidentiel de la ville et d'un camp de la garde républicaine, unité d'élite fidèle au président Saleh.
Les forces de l'ordre avaient dispersé lundi par la force et au prix de plus de 50 morts selon l'ONU un sit-in organisé depuis quatre mois sur une place de Taëz, l'une des premières villes à s'être soulevée contre le chef de l'Etat.
Selon l'AFP, les forces gouvernementales ont à nouveau ouvert le feu jeudi sur un petit groupe de manifestants qui tentaient de se diriger vers la Place de la Liberté, évacuée de force.