Les experts s’abstiennent de pronostics sur les perspectives de coopération dans le secteur énergétique avec les pays du Proche- et du Moyen-Orient.
La Russie pourrait être considérée à juste titre comme une puissance énergétique mondiale. Le pays a des réserves richissimes d’hydrocarbures. Les marchés en Amérique latine, en Afrique du Nord, au Proche- et au Moyen-Orient sont actuellement en croissance impétueuse. La Russie devrait saisir l’occasion pour y occuper des positions solides.
Pratiquement dans tous les pays d’Afrique du Nord la situation aux marchés est compliquée.
En ce qui concerne l’Amérique latine, elle a réussi à trouver un langage commun avec les partenaires potentiels de Rosneft. Le holding a conclu de gros contrats de prospection des gisements boliviens contenant jusqu’à 300 milliards de m3 d’hydrocarbures ainsi que les accords de livraisons de gaz naturel liquéfié en Argentine. Rosneft étudie la possibilité de participer aux nouveaux projets au Venezuela et au Pérou.
Dans l’ensemble, dit le chef du département analytique du Fonds de sécurité énergétique nationale Alexandre Passetchnik, les régions comme l’Amérique latine, l’Afrique du Nord, le Proche- et le Moyen-Orient sont pour une large part des projets pour les compagnies russes.
C’est un supplément au vecteur général du développement : le vecteur Est. Cela concerne les livraisons de gaz et de pétrole à la Chine. Quant au gaz…, le récent contrat à long terme avec la CNPC permettra à la Russie d’assurer, dans le cadre de la stratégie à long terme, la diversification et la parité dans les ventes de gaz dans l’Est et en Europe en proportion 50/50. Selon Gazprom, il est possible d’accéder à ce niveau dans les 7-8 ans à venir.
Les experts s’abstiennent de pronostics sur les perspectives de coopération dans le secteur énergétique avec les pays du Proche- et du Moyen-Orient. La situation pour le business est imprévisible dans ces régions. Ainsi, il est possible que Loukoil se heurte aux difficultés liées à l’évolution de la situation en Irak. Néanmoins, le géant pétrolier a engagé en mars l’extraction dans le cadre du grand projet international Kourna occidental-2 en Irak.
Loukoil est en train de prospecter en tant qu’opérateur le gisement classé quatrième au monde. Il est possible que le groupe engage prochainement la construction d’une usine de transformation du gaz. Bref, les compagnies russes se montrent, malgré les pronostics prudents des experts, optimistes quant à la mise en œuvre des projets potentiels en Amérique latine, en Afrique du Nord, au Proche- et au Moyen-Orient.