Cinq des étudiants sont également accusés d’être derrière un attentat à la bombe ayant tué un policier à un point de contrôle du Caire en avril.
Une centaine de partisans du président destitué Mohamed Morsi ont été renvoyés samedi devant la justice notamment pour des meurtres et l'incendie d'un bâtiment universitaire, a annoncé le bureau du procureur général d'Egypte.
Les partisans de Morsi, premier président démocratiquement élu d'Egypte, font face depuis sa destitution le 3 juillet 2013 à une violente répression.
Plus d'un millier ont été tués, 15.000 arrêtés et des centaines condamnés à mort dans des procès de masse dénoncés par la communauté internationale et des ONG.
Parmi la centaine d'accusés -- qui seront jugés lors de deux procès distincts -- se trouvent 76 étudiants de la prestigieuse université d'Al-Azhar, poursuivis pour avoir mis le feu à la faculté de commerce, dont 14 femmes et un Turc, selon le bureau du procureur général.
Les étudiants pro-Morsi organisent régulièrement des manifestations sur les campus, depuis que la répression policière a rendu difficile voire impossible la tenue de manifestations dans les rues.
Cinq des étudiants sont également accusés d'être derrière un attentat à la bombe ayant tué un policier à un point de contrôle du Caire en avril.
Par ailleurs, 17 autres membres des Frères musulmans, la confrérie de Morsi déclarée "terroriste" en décembre, seront jugés pour 7 meurtres et 26 tentatives de meurtres dans le quartier de Sidi Bishr à Alexandrie le 15 août, au lendemain de la dispersion dans le sang de deux camps de partisans de Morsi au Caire, qui avait fait des centaines de victimes. La date des procès n'a pas été précisée.