Le Proche-Orient est pour les Américains une place d’armes pour leurs forces armées et pour les forces armées de leurs alliés.
Les États-Unis, vont-ils bombarder de nouveau l'Irak pour combattre les islamistes ? Cette question apparait car on assiste à un nouveau regain de la crise proche-orientale où Washington a un rôle spécial – celui d’un bénéficiaire.
Cependant, pour les Américains, un préjudice imprévu en résulte.
« Divise et domine ». Les leaders américains appliquent cet ancien principe de la conquête et de la rétention du pouvoir depuis longtemps. L'irruption en Irak, le Printemps Arabe, les conflits palestino-israéliens – ce sont les instruments du contrôle sur la région, riche non seulement en ressources énergétiques, mais aussi en extrémisme de différentes formes.
L'expert de l'Institut du Proche-Orient, le docteur ès sciences historiques Sergueï Sereguitchev dit :
« L'Amérique était l'initiateur de la première et de la deuxième guerres dans le Golfe; en 1991, l'Amérique a créé une coalition internationale et a réussi à faire en sorte que l’URSS condamne les actions du régime de Saddam Hussein.
L'Amérique était l'initiateur de l'occupation de l'Irak sans l’approbation du Conseil de Sécurité de l'ONU. Le problème palestino-israélien en résulte, en particulier, le problème des réfugiés qui existe déjà en réalité, comme un problème à part. Et à la suite des deux guerres du Golfe, nous avons reçu un Irak entièrement détruit, où on tente de créer un simulacre de l'État démocratique du type occidental.
Pour le moment, cela apporte des rébellions massives du groupe dirigeant sunnite qui mène une guerre contre la majorité chiite représentée par le gouvernement de Nouri Al –Maliki sous les slogans de l'Islam radical –« l'État Islamique en Irak et au Levant ». Et la fin de tout cela n’est pas visible. »
Les États-Unis sont tombés dans « le piège proche-oriental» : leur position agressive dans la région est perçue comme une menace par plusieurs gens. Washington s’est fait des ennemis et la confirmation la plus évidente – c’est la tragédie du 11 septembre 2001. Essayant d’apaiser le Proche-Orient islamique et d’éliminer les extrémistes, au cours de 10 dernières années, les États-Unis ont intensifié leur présence militaire dans la région. Encourageant les conflits intérieurs, la direction américaine, d'une part, détourne l'attention des islamistes de l'Ouest. D'autre part - à cause de cela, la menace terroriste dans le monde entier augmente.
Les experts sont persuadés : les États-Unis ne renonceront pas au Proche-Orient. Et donc, les guerres civiles se prolongeront là. Les promesses de Barak Obama d’un Proche-Orient prospère faites en 2008 sont irréalisables. Et, avant tout, parce que tout simplement, c'est désavantageux pour les Américains : l'Orient prospère est un concurrent pour l'économie des États-Unis, souligne Sergueï Sereguitchev.
« Le Proche-Orient pour l'Amérique est une place d'armes pour leurs forces armées et pour les forces armées de leurs alliés. C'est un débouché pour leur production; c'est un marché de main-d’œuvre bon marché, mais hautement qualifiée. Mais ce n’est pas du tout une zone du développement stable. »
Dans le meilleur des cas, ce que nous pourrons avoir au Proche-Orient dans 30 ans, c’est une guerre civile en veilleuse en Irak, une menace éternelle d’une guerre au Liban, trouvent les experts. Probablement, l'Egypte plus ou moins stable et, avec un coup de chance, l’Iran partiellement conservé.
Les experts sont assurés : tant que c'est avantageux pour les États-Unis, le carnage au Proche-Orient se prolongera.
Voix de la Russie