26-11-2024 04:33 PM Jerusalem Timing

La Syrie : comment les Etats-Unis dépenseront un demi-milliard de dollars ?


La Syrie : comment les Etats-Unis dépenseront un demi-milliard de dollars ?

Obama se prépare à l’arrivée d’islamstes d’Union européenne


Le financement généreux par l’Occident de l’opposition extérieure ne fera qu’aggraver la crise en Syrie, a déclaré le vice-ministre russe des AE Sergueï Riabkov.

Le président des Etats-Unis Barack Obama a demandé au Congrès d’accorder 500 millions de dollars pour aider la dénommée opposition « modérée ». Selon lui, les mutins prétendant au soutien seront minutieusement vérifiés pour que les moyens ne tombent pas entre les mains des extrémistes.

Or, Damas est convaincu : l’argent est destiné aux commandos. Au micro le député du parlement syrien Issam Khalil :

« Les moyens seront sans aucun doute dépensés pour poursuivre l’effusion de sang. Les Américains se rendent parfaitement compte qu’ils aident les groupes terroristes plutôt que l’opposition « modérée ». Les Etats-Unis se sont convaincus pendant les années du conflit que les commandos ne réussiraient jamais à détruire ou à disperser les troupes gouvernementales. C’est, semble-t-il, pour ça que Washington cherche à épuiser la Syrie en maintenant l’instabilité. »

Washington considère l’Armée syrienne libre comme les mutins. 500 millions de dollars lui sont destinés. Cependant, selon les experts, en annonçant une nouvelle tranche, es Etats-Unis envisagent toujours le concours aux mutins modérés. Or, ce sont les commandos de l’Etat islamique d’Irak et du Levant, de Jabhat al-Nusra et du Front islamique qui ont raffermi ces trois dernières années leurs positions. Le représentant de l’Armée Abdul Ilah al-Bashir a dévoilé cette énigme début juin. Selon lui, les Américains accordent les moyens directement aux groupes armés et ne concertent jamais ces questions avec les chefs de l’Armée.

Ainsi, selon les experts, une grande partie de l’argent accordé par les Américains tombera finalement entre les mains des extrémistes islamiques qui se sont emparés ces dernières semaines de plusieurs provinces en Irak et contre lesquels les Etats-Unis exhortent à lutter. Washington, en prend-il conscience ?

« En plus d’en prendre conscience, il déploie les efforts dans cette voie », estime le politologue russe Vladimir Orlov.

« Le problème auquel se heurtaient jusqu’à présent les Etats-Unis et leurs alliés, résidait dans les livraisons d’armes aux commandos. Les extrémistes recevaient, par exemple, les armes à feu par des canaux secrets. Or, il était impossible pour les Américains de les doter de systèmes de missiles, d’autant plus de blindés ou d’avions, par crainte de réaction de Moscou. Washington a trouvé la possibilité de régler ce problème en Irak. L’Etat islamique d’Irak et du Levant s’est emparé dans ce pays de territoires où se trouvaient, en particulier, les dépôts avec d’immenses arsenaux d’armes et les bases avec les blindés et les avions. »

Selon l’expert, il reste d’apprendre aux commandos à manier les armes et le matériel de guerre et c’est à ces fins que seront dépensés 500 millions de dollars. Ensuite l’armée instruite et armée jusqu’aux dents pourra infliger un nouveau coup à la Syrie et à plusieurs autres pays de la région et il s’avérera que les Américains qui insistent sur l’orientation terroriste de l’Etat islamique d’Irak et du Levant n’y sont pas mêlés.




Obama se prépare à l'arrivée d'islamstes d'Union européenne

Cela dit, le président américain Barack Obama est préoccupé par le fait que des islamistes , aguerris dans les combats sur les territoires de la Syrie et de l'Irak, ayant les passeports de l'UE, pourraient devenir une menace sérieuse pour la sécurité nationale, car ils n’ont pas de besoin d’un visa pour entrer aux États-Unis. À cet égard, Obama a proposé de renforcer le travail des services de renseignement.

Selon les journalistes, l'administration du président américain planifie également de renforcer la sécurité dans tous les aéroports des États-Unis.

En réponse aux craintes d’Obama, le député républicain Peter King a fait une remarque qu’il ne faudrait pas s'inquiéter d’extrémistes européens, mais d’une centaine de citoyens américains qui combattent en Syrie du côté des militants.